Ayant souvent lu, se rapportant à la Commune de Paris, ce vers de Victor Hugo :
le cadavre est à terre et l'idée est debout,
j'ai cherché à le situer dans l'œuvre du poète, à partir de l87l. Recherches vaines.
J'ai pensé que ce pouvait être un vers blanc. C’est-à-dire un alexandrin glissé dans de la prose...
J'ai demandé aux Amis de la Commune... Recherches tout aussi vaines.
C'est Monsieur Jean-Didier Wagner, de la Bibliothèque Nationale de France qui a très aimablement cherche... et trouvé (vive l'informatique !) cc vers dans une publication posthume intitulée « La corde d'airain. Les années funeste 1852-1870 » édité cher Hetzcel-Quantin en 1893. Le poème s'appelle « Mentana, à Garibaldi ». Ce vers est donc antérieur à la Commune.
Je l'ai alors retrouvé dans les œuvres complètes de Victor Hugo, publiées par Jean Massin au Club Français du Livre en 1969 sous le titre « Mentana. A Garibaldi ». Massin nous dit que ce poème fut écrit en quelques jours, juste après la défaite de Garibaldi à Mentana (3-11-1867) contre les armées du Pape et de l’Empire français.
Il fut d’abord publié en plaquette, dès novembre 67, sous le titre « La voix de Guernesey » puis repris en 75 sous un nouveau titre « Mentana ».
Un grand merci à Monsieur Wagner qui, grâce à sa recherche, et à sa trouvaille de l'édition de 93, nous a mis sur cette voie.
Georges Aillaud