Index des noms de personnes
Index des adresses citées
Les annexes
Index des noms de personnes
Index des adresses citées
Les annexes
(1) Tableau croisant les vivats « Vive la République ! », « Vive la Commune ! »… avec les émetteurs
(2) Situation des églises pendant la Commune
(3) Liste des réunions de l’Union des femmes
(4) Liste des caricaturistes
(5) Situation des syndicats
(6) Tableau et classification des élus selon leur vote
Indice de radicalité des élus de la Commune
Pour les résultats, voir le tableau ci-après
L’indice est calculé à partir de six votes et de l’attitude au moment de la constitution de la minorité.
À chaque vote ou attitude est affectée une note de 0 à 2 (du plus modéré au plus radical). L’indice est ensuite calculé en divisant la somme de ces notes par le nombre de cas où l’élu s’est exprimé. L’indice est ainsi compris entre 0 et 2. D’autres essais de classification ont été effectués qui donne des résultats très proches.
La mention x sur le tableau signifie absent ou ne s’est pas prononcé. Chalain, Cluseret et Puget qui n’ont participé à aucun vote faisaient cependant partie de la majorité.
Colonne A-Nom
Colonne B-Arrondissement
Colonnes C-D-Vote du 15 avril : décret sur le séquestre des biens des membres de l’assemblée de Versailles et des complices du pouvoir représenté par Thiers
Contre pas assez dur – 2
Pour mais pas assez dur – 1,5
Pour -1
Contre ou abstention car risque arbitraire mais nécessité plus radical certains aspects -0,5
Contre ou abstention car dangereux arbitraire inapplicable etc. -0
Colonnes E-F-Vote du 1er mai : sur l’article 1,nom du comité directeur
Comité de salut public - 2
Comité exécutif - 0
Colonnes G-H-Vote du 1er mai : création du comité de salut public
Pour -2
Contre -0
Colonnes I-J-Vote du 10 mai : Rossel doit être entendu par la Commune
Pour – 0
Abstention – 0,5
Contre – 2
Colonnes K-L-Vote du 10 mai : Rossel en cour martiale
Pour -2
Abstention -0,5
Contre -0
Colonnes M-N-Minorité 15-17 mai
Signe l’appel de la minorité -0
Favorable au retour de la minorité 17 mai -1
Opposé au retour de la minorité le 17 mai -2
Colonnes O-P-Vote du 19 avril : Vote sur l’admission (suite vote du 16 avril) sans le 1/8e des voix
Pour -2
Contre -0
Colonne Q- Indice de radicalité
(7) Concordance de l’échelle de la courbe du moral avec les dates
(8) Liste des Membres du Comité central de la Garde nationale
(9) Tableau des interventions des membres du comité central de la Garde nationale
(10) Statistique des citations et interventions en séances des membres de la Commune
De longue date, la Commune de Paris a fait l’objet de travaux d’importance. Et le cent-cinquantième anniversaire de l’événement a apporté sa belle brassée de recherches et ouvrages nouveaux. Le livre de Jean-Louis Robert, à travers une recherche d’une ampleur exceptionnelle, apporte à l’histoire de la Commune une somme de connaissances érudites et inédites, issues d’un travail de quinze années, et propose une lecture profondément renouvelée de l’événement.
Les interprétations de la Commune de Paris ont été multiples, toutes appuyées sur des arguments solides. Relevons-en cinq, les plus significatives. La première voit dans la Commune les prémices de la révolution ouvrière, une forme de la dictature démocratique du prolétariat, étape vers le socialisme et le communisme. La seconde s’accorde avec la première sur le sentiment d’une aube, mais y voit une remise en cause immédiate de l’État et de toute forme de gouvernement, de toute domination. Une autre interprétation va mettre en avant la république, sans doute sociale, mais d’abord la république comme visée première d’une insurrection patriotique qui clôt le cycle des insurrections. Plus récemment est venue l’idée que la Commune est avant tout une insurrection de circonstances. Et la Commune devrait se comprendre plus comme accident de l’histoire qu’inscrite dans un mouvement long. Enfin la Commune peut apparaître d’abord comme un des nombreux rebonds des insurrections populaires qui marquent l’histoire de France, des communes médiévales aux gilets jaunes.
L’auteur du livre propose, dans cette somme, une lecture approfondie de cette histoire. Pour lui, c’est dans la multiplication de lignes mélodiques distinctes, de contrepoints, de variations à dégager et à croiser qu’il faut concevoir la recherche de la mystérieuse harmonie polyphonique de la Commune. Il faut dès lors aborder la Commune comme un fait historique total, social, politique, culturel, anthropologique. Usant de sources encore peu utilisées – la presse communarde a été systématiquement et entièrement dépouillée, de grandes séries d’archives ont fait l’objet d’un examen précis… –, croisant les méthodes les plus rigoureuses et les approches les plus diverses, de l’histoire des représentations morales au comptage des mariages, l’auteur reconstruit progressivement l’ensemble des interactions à l’œuvre pendant la Commune. Pendant 72 jours, la révolution débat avec elle-même, un débat qui nous parle encore profondément, tant les problématiques des communardes et des communards résonnent avec les nôtres.
La Commune apparaît alors bien comme une œuvre, certes terminée tragiquement, et c’est bien vers cela que l’auteur nous conduit, pas à pas, permettant à chacune et chacun de garder sa totale liberté de regard vis-à-vis de l’événement.
Jean-Louis Robert, président d'honneur des Amies et Amis de la Commune de Paris - 1871, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1, ancien directeur du centre d’histoire sociale du XXe siècle. Ses travaux ont porté sur l’histoire comparée des sociétés urbaines aux XIXe et XXe siècles, en particulier sur l’histoire ouvrière, dans une perspective d’histoire totale, des représentations aux conditions matérielles.
Nouvelle histoire de la Commune de Paris, 1871 - Jean-Louis Robert, Paru le 16 juin 2023, 95 euros, coffret de 3 volumes, 1582 pages, Collection « Gauches d’ici et d’ailleurs », Arbre bleu édition.
En vente également aux siège de l'association :
46, rue des Cinq Diamants 75013-Paris
01 45 81 60 54