Ce fut le cas récemment avec les frères DAYOT de la lignée des arrière-petits-fils du docteur GOUPIL qui fut, durant de longues années, le président de notre association qui, à sa création, s’appelait "l’Association fraternelle des anciens combattants et des amis de la Commune".

 

Photo Edmond Goupil
Edmond Goupil (1838-1920) - Docteur en médecine ; franc-maçon, libre-penseur, membre de l’Internationale ; élu à la Commune de Paris

Edmond GOUPIL prit fait et cause pour la Commune de Paris et fut élu le 26 mars dans le VIème arrondissement, mais en démissionna le 7 avril, déclarant qu’il avait été partisan de la Commune en tant qu’organisme de gestion municipale, mais s’en désolidarisait en arguant que le Comité Central l’avait poussé à des mesures "générales et excessives".

Son tempérament légaliste - il ne fut pas le seul à l’avoir - lui dicta ce retrait et on ne le vit pas sur les barricades.

Après la Semaine sanglante, il pensa naïvement que son attitude lui vaudrait une clémence de la part des vainqueurs. C’était là bien mal connaître leur état d’esprit car ils ne pouvaient admettre de certaines notabilités des prises de position incompatibles avec les tenants d’un pouvoir réactionnaire et c’est ainsi qu’il fut condamné à cinq ans de prison. Le 23 mai 1874 sa peine fut réduite à deux ans.

Edmond GOUPIL était un des ces humanistes généreux, toujours dévoué à la cause des plus faibles, créant et présidant des associations philanthropiques. Dans cet esprit, il œuvra dans le soutien des communards de retour d’exil et lutta pour perpétuer leur souvenir ainsi que leurs idéaux. Parmi les documents remis par les frères DAYOT figure le texte de son discours prononcé le 21 mars 1915 pour la Commémoration de la Commune.

Couverture du discours d'Edmond Goupil, Les origines de la Commune, Association fraternelle des Anciens combattants et des Amis de la Commune, 1915
Edmond Goupil, Les origines de la Commune, Association fraternelle des Anciens combattants et des Amis de la Commune, 1915

L’esprit toujours alerte, il fut également ce qu’on pourrait appeler l’inventeur des feux tricolores. Ainsi le 10 avril 1912 au "carrefour des écrasés" situé à l’intersection des boulevards Montmartre et Poissonnière, fut mis en application le système des feux clignotants. Dans une cabine aménagée, un agent de police les faisait fonctionner. Cette innovation suscita de nombreux brocards, mais nous savons maintenant ce qu’il en advint...

Nous aurons l’occasion de revenir sur la personnalité du docteur GOUPIL, mais d’ores et déjà remercions ses descendants qui ont eu la bonne idée de nous communiquer des documents et celle aussi de nous rejoindre, ce dont nous les félicitons. La bienvenue aux amis.

Robert GOUPIL

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