Marcel Cerf a été vice-président de notre association, il était un spécialiste reconnu de la Commune de Paris.

Marcel Cerf, c’est un nom qui évoque de nombreux souvenirs pour les adhérent(e)s qui étaient dans l’association avant 2010, mais il n’est pas toujours connu par tous ceux qui ont adhéré après cette date.

M. Cerf au local
Marcel Cerf au local des Amis

Il nous a quitté le 1er janvier 2010 à 99 ans. C’est à l’aide des différents hommages qui lui ont été rendus par Jacques Zwirn, Claude Willard, La Société historique et archéologique du 14e arrondissement de Paris et par notre association (en mars 2010 à la mairie du 14e arrondissement), que nous pouvons écrire les lignes qui suivent.

Toutes nos pensées vont à Claudine Cerf, la fille de Marcel, à sa petite-fille et son arrière petit-fils. Nous remercions Claudine de l’attention et de l’aide apportées dans la rédaction de notre lettre mensuelle.

"Marcel est né le 4 octobre 1911 à Versailles. Il a eu une vie longue et riche présentant de multiples facettes.

De 1929 à 1935, aux côtés de René Lefeuvre, Marcel participe aux amis du Monde, journal d’Henri Barbusse. Il est très actif dans la commission cinéma.

Reporter-photographe à Regards en 1935-1936, il couvre les meetings et les manifestations politiques et sportives. Certaines de ses photos font la Couverture de l’hebdomadaire.

Photo M. Cerf Galeries Lafayette
1936 - Galeries Lafayette en grève

En 1934, il épouse Cécile Salit, disparu en décembre 1973, connue sous le nom de Cécile Cerf, qui deviendra un des cadres du groupe de Résistance FTP-MOI et co-fondatrice de la commission centrale de l’enfance (CCE).

M. Cerf en 1936
Marcel Cerf en 1938

Après cinq ans de captivité en Allemagne pendant le seconde guerre mondiale, Marcel devient spécialiste du mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris-1871.

Lié, par sa famille maternelle, à Maxime Vuillaume, dont il était l’arrière-petit-neveu, il a lu « Les cahiers rouges » dès sa jeunesse.

En 1950, Marcel adhère aux Amis de la Commune et joue un rôle de premier plan dans cette association très active dont il est le vice-président.

De 1965 à 1981 il est rédacteur de la page "Histoire" de la « Presse nouvelle hebdomadaire »

De 1975 à 1985 il est directeur des Cahiers de l’Académie de l’histoire dont le président est Jean Savant.

Marcel est devenu un des tout meilleurs historiens de la Commune de Paris. Avec passion et persévérance, il analyse les événements, l’œuvre de la Commune, fait le portrait de communard(e)s.

Il participe aux travaux des commissions culture et littérature de l’association et tout particulièrement à notre bulletin trimestriel. Il rédige :

→ de nombreux articles parmi lesquels : ’La vie sur les pontons’, ’Madame Agar, tragédienne, communarde de cœur’, ’Amilcar Cipriani communard au grand cœur’, ’Walery Wroblewski général de la Commune’, ’André Léo, une femme dans la Commune’, etc...

→ des brochures : ’Les cahiers rouges’, ’Marie Mercier’.

Il est l’auteur d’ouvrages de référence : « Henri Bauër, le mousquetaire de la Commune », « Maxime Lisbonne, le d’Artagnan de la Commune », « Édouard Moreau, l’âme du comité central de la Commune de Paris ».

Marcel était un homme très cultivé, curieux de tout : l’art, la littérature, la peinture… Parmi tous ceux qui ont connu Marcel, plusieurs décennies ou quelques années, aucun ne l’a jamais pris en défaut d’intelligence, de gentillesse, de disponibilité. Dès que se pose une énigme, tout le monde se tourne vers celui qui, seul, peut la résoudre : Marcel.

Les amis, au delà de la reconnaissance et de l’estime qu’ils lui portaient, éprouvaient pour lui une immense tendresse, ils l’aimaient.

En 1996 les amis fêtent ses 95 ans à notre siège, rue des cinq-diamants. A cet occasion Marcel prononce un discours dans lequel il évoque les photos qu’il avait réalisées lors de la grève aux Galeries Lafayette (il était le seul à l’avoir fait, même s’il ne s’en vantait pas). Ce discours est présenté dans une vitrine de l’exposition de l’Hôtel de Ville.

Il faut associer à Marcel le souvenir de son épouse Cécile. La guerre les sépara, ils se retrouvèrent à la Libération. Mais c’est après la mort de Cécile, en 1973, qu’il apprit son rôle important dans la Résistance en France. Elle partageait avec lui deux vertus qui ne sont pas des plus répandues : la modestie et la discrétion."

Trois expositions importantes pour le 80e anniversaire du Front populaire se déroulent actuellement. Elles présentent les photos réalisées par des reporters-photographes dont des dizaines de photos réalisées par Marcel Cerf.

Nous vous indiquons ci-dessous les lieux et dates de chacune des expositions.

1 - Du 9 avril 2016 au 31 décembre 2016
« 1936, nouvelles images, nouveaux regards »

Photos de différents grands reporters-photographes dont 21 de Marcel Cerf
Au Musée de l’Histoire Vivante de Montreuil, au rez-de-chaussée et au 1er étage
31 Boulevard Théophile Sueur, 93100 Montreuil

mercredi, jeudi, vendredi : 14 h à 17 h, samedi, dimanche : 14 h à 17 h 30
Métro : Ligne n° 9 station Mairie de Montreuil, bus 122 arrêt Parc Montreau
RER A : Val-de-Fontenay, bus 122 ou 301 arrêt Parc Montreau

2 - du 19 mai au 23 juillet 2016
« 1936 : Le Front populaire en photographie »

Photos de différents grands photographes dont une quinzaine de Marcel Cerf à l’Hôtel de Ville de Paris.

Salle Saint-Jean , 75004 Paris
de 10 h à 18 h, sauf dimanche et jours fériés

3 - du 7 juin au 25 septembre 2016
« Photographies du Front Populaire : le regard de Marcel Cerf »

Une cinquantaine de photos, conférences et projection à la Médiathèque Marguerite Duras,

115 rue de Bagnolet, 75020 Paris
mardis, jeudis, vendredis de 13 h à 19 h, mercredi de 10 h à 19 h, samedi de 10 h à 18 h dimanche de 13 h à 18 h (sauf juillet et août)

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