Au début de l’année 2014, les Amis Berrichons de la Commune de Paris-1871, au cours d’une soirée culturelle, apprennent qu’un projet est initié par la commune de Menetou-Salon (Cher), réputée pour la qualité de ses vins (AOC), avec la participation des associations Berry Champ de bataille, les Compagnons d’Oniros, Menetou-Salon en fête, et Le Carroi. Ce projet s’intitule « Uchronie de Salon ». Dans ce village, une plaque commémorant Anatole Patouchard (1848-1914) a récemment été retrouvée. Recherches faites, Anatole, fabricant de cartes à jouer, aurait été conseiller aux affaires ludiques sous la Commune de Paris...
Notre sang de Berrichons ne fait qu’un tour. Nous contactons les monestro-saloniens (vous aurez compris qu’il s’agit des habitants de Menetou-Salon) et nous sommes inclus, après-coup, dans le programme.
Cela se traduit par une conférence, le 16 février 2014 (le lendemain de l’inauguration de l’Espace Gabriel Ranvier à Baugy). Une exposition et la vente de brochures et de livres de notre association a également lieu.
Nous recevons une invitation pour le dimanche 21 septembre, journée « Uchronie de Salon ». Nous y demandons la présence d’une table pour présenter nos livres. Nous y allons aussi avec le drapeau rouge.
Nous constatons que le nom de notre association figure comme partenaire de la journée. Le maire, M. Pierre Fouchet, habillé à la mode 1900, joue le jeu, évoque, fort sérieusement, la vie fictive d’Anatole Patouchard, et dévoile une plaque de rue tout à fait officielle : « passage Anatole Patouchard ».
Nous lançons alors le cri :
« Vive Patouchard ! Vive la Commune ! ».
Satisfaction d’entendre des gens reprendre « Vive la Commune ! ». Le reste de la journée se déroule entre visite d’une exposition, installée par une jeune scénographe, Elise Bénétreau, un pique-nique, un cabaret chanson 1900, une pièce de théâtre — sans aucun rapport avec la Commune — et un... lancer de pantoufles !
A l’occasion de cette uchronie, la gazette, créée pour l’occasion, Le Peuple joueur, rappelait la généalogie d’Anatole. Notre secrétaire a été un peu surpris d’y retrouver Branvier — oui, avec un B volontairement rajouté —, mais avec les vraies dates de Gabriel Ranvier, lui, communard bien réel. Nous avons discuté entre nous de l’opportunité de cette fiction. La Commune y était présentée favorablement, même si le cartier Patouchard n’avait qu’une responsabilité ludique. Notre drapeau rouge, nos publications y étaient et nous avons été cités comme partenaires. Qu’en pensez-vous, Amies et Amis ?
MICHEL PINGLAUT