Le samedi 14 octobre au matin, nous quittons la place d’Italie pour Bruxelles. Le voyage ne fut pas trop dur. Nos ami.e.s nous attendent à l’hôtel Bedford, notre quartier général.

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Nos porteurs de pancartes, Viviane et Pierre

Christine et Jef nous font part des festivités minutieusement préparées pour ces deux jours de visite, et afin de nous démontrer l’obligation de revenir pour découvrir tous les lieux de la ville et le séjour des communards. Deux groupes sont constitués, « Jules Vallès » et « Louise Michel », pour nous rendre à La Fleur en Papier Doré, première halte pour nous restaurer, où commence notre périple. Les exilés de la Commune à Bruxelles sont environ 1500, près de la moitié sont des travailleurs manuels. Environ 220 lieux d’habitat et une trentaine de lieux de rencontre ont pu être recensés : rue du Midi et rue des Alexiens (noyau d’habitat de communards) et les quartiers avoisinants.

Nous arrivons au restaurant, lieu mythique fréquenté par les surréalistes, où nous passons un très bon moment avant de reprendre le circuit touristique : rue Haute (lieux de rencontre des exilés), rue Saint-Ghislain, où se situe le Mont-de-Piété.

Nous arrivons rue des Tanneurs, aux Archives de la Ville de Bruxelles, où nous sommes accueillis par une documentaliste qui nous explique l’organisation des fonds. En ce lieu se trouvent notamment les archives de la police ; quelques « fiches » de communards nous sont présentées, notamment celles de Jules Vallès et Auguste Okolowicz…

Nous passons devant les vestiges des remparts, puis arrivons devant le Palais de Justice, le plus grand bâtiment à l’époque, symbole de la justice écrasant le peuple en contrebas. Sa construction a nécessité la destruction d’une partie du quartier appelé La Marolle, des communards ayant été engagés pour ce vaste chantier. Nous traversons de nombreuses rues répertoriées comme lieu d’habitat et de rencontre des communards. Dans les galeries Saint-Hubert, au 27, la Taverne Royale est un lieu de réunion et le QG de Jules Vallès, qui fréquente également le 5, où sont édités plusieurs journaux.

Après être allés nous reposer un instant à l’hôtel, nous allons jusqu’à la salle Sacco et Vanzetti, où nous est servi un repas solidaire. Cette soirée est l’occasion de mieux nous connaître, d’échanger, de chanter.

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Consultation et commentaires aux Archives de la ville

Dimanche matin, nous continuons la visite de la ville avant de nous rendre à l’hôtel de ville, sur la Grand’Place. Le guide, Roel Jacobs, nous fait découvrir de très belles salles en nous racontant l’histoire de la Belgique, le tout ponctué d’anecdotes extraordinaires. Le bourgmestre (maire), Philippe Close, nous permet de visiter son bureau, avant de nous recevoir dans la salle et de nous parler de la Belgique, de l’attachement des Belges à leur commune.

Nous avons remercié le bourgmestre pour son accueil, pour ce qu’il nous a permis de découvrir et avons rappelé le rôle de Jef, sans qui rien n’aurait pu se réaliser. Jef Baeck a remercié le bourgmestre, puis nous avons pris un drink.

Après cette réception, nous sommes allés à La Kasbah pour déguster un couscous.

Il nous a fallu remonter dans le car pour récupérer nos bagages avant de nous rendre à la Fonderie, musée bruxellois des industries et du travail, où deux guides nous présentent ce qu’étaient le travail et la vie de ces ouvriers (hommes, femmes, enfants).

Les bonnes choses ont une fin et nous devons nous séparer pour reprendre le chemin du retour, avec dans la tête plein d’images, de souvenirs.

Un grand merci aux ami-e-s bruxellois qui n’ont pas ménagé leur peine pour nous organiser un superbe voyage. En plus, nous avions le soleil avec nous.

FRANÇOISE BAZIRE

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