Les 6 et 7 mai a été honoré le compositeur Francisco Salvador-Daniel (1831-1871), militant républicain sous l’Empire, également journaliste, en particulier à La Marseillaise, qui combattit dans les rangs de la Commune. Nommé directeur du Conservatoire de musique de Paris par Gustave Courbet, il fut fusillé par les versaillais le 24 mai 1871, près d'une barricade, au pied de son appartement rue Jacob.
Né le 17 février 1831 à Bourges, d’une famille de réfugiés politiques espagnols (carlistes), il fit de solides études musicales à Paris. En 1853, il part à Alger enseigner le violon et y rencontrer cette musique orientale dans laquelle il crut découvrir des restes des scansions du théâtre hellénique antique mais que jamais personne n'a pu enregistrer.
Pour faire vivre cette musique, le trio Les Ménestr' Elles, composé d'Audrey Payelle (chant et piano), Ikay Yilmas Muraine (flûte traversière) et de Farin Khatib (piano), agrémente la partition de Francisco Salvador-Daniel d'arrangements au quart de ton près et même, parfois, de moments d'improvisations, comme ce fut le cas lors du Chant de la belle gazelle entre Audrey et Ikay à la flûte, lors du concert de Nîmes.
Ikay est turque, Farin est iranienne et Audrey avait un grand-père kabyle : ce fut aussi un grand moment d'harmonie universelle ! Le résultat : une pittoresque musique savante d'une grande beauté et d'une émotion certaine.
À la Grand’Combe, le 6 mai, salle Marcel Pagnol (70 spectateurs) et au TelQuel Théâtre de Nîmes le 7 mai (50 spectateurs), le public fut enthousiaste !
La mairie de la Grand'Combe avait offert l’accès au spectacle. À Nîmes, c’est Le TelQuel Théâtre qui nous a accueillis généreusement. Le tout s’est terminé autour du verre de l’amitié.
Ont aussi participé à la réalisation de ces deux concerts : la mairie de Nîmes, le ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports, le Conseil départemental du Gard, la mairie de la Grand’Combe et toute l'équipe du Comité Gard-Cévennes à qui nous adressons un grand MERCI.
ÉRIC BRÈS