Sous une abondante pluie, un cortège de parapluies rassemblé près du mur délimitant l’ancien Parc aux Cerfs de Louis XIV et le camp militaire de Satory, conduit une quarantaine de personnes devant la plaque à la mémoire des communards. Cette initiative portée par cinq associations (la Libre Pensée 78, la Ligue des Droits de l’Homme des Yvelines, l’Association du Mur des Fédérés de Satory, l’Association Républicaine des Anciens Combattants et les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871) vient rendre hommage aux communards et à la Commune de Paris de 1871.

Plaque à Satory
Plaque à Satory

Malgré les autorisations, nous avons, comme d’usage, bénéficié pendant la cérémonie du passage des autorités militaires suspicieuses…

Les participants rappellent, dans le cadre du centenaire de l’armistice de 1918, que la Première guerre mondiale a fait plus de 18 millions de morts, dont près de 9 millions de civils. Chaque association intervient tour à tour, ainsi que des particuliers désireux de prendre la parole, qui pour évoquer les services publics sous la Commune, qui pour rappeler et rendre hommage à l’engagement et au lourd tribut de sang versé par les troupes coloniales de toutes origines durant la Première guerre mondiale.

Le rassemblement est l’occasion d’affirmer que jamais la guerre n’a résolu, ni ne résoudra les défis sociaux et démocratiques auxquels les peuples sont confrontés et qu’à l’inverse, avec la misère et le chômage, elle ouvre la voie à des régimes autoritaires et dictatoriaux.

Le vœu formulé par les associations présentes insiste sur la préservation de la laïcité, la liberté totale de conscience, les libertés publiques, le respect des libertés individuelles et collectives et la lutte pour la justice sociale.

L’Association du Mur des Fédérés de Satory rappelle la Semaine sanglante de mai 1871 et l’écrasement de la Commune de Paris. Elle signale que l’endroit — le mur et le terrain — est classé à l’inventaire des monuments historiques de la ville de Versailles et qu’il est nécessaire que la ville l’entretienne et le protège l’endroit, tumulus compris. La nécessité de prendre rendez-vous avec les services municipaux est retenue.

Notre association rappelle que l’expérience de la Commune est connue dans le monde entier, que nombreux sont les pays qui ont inscrit cette expérience démocratique dans leurs propres livres d’histoire et que de nombreux peuples en lutte s’y réfèrent encore de nos jours. Elle a montré la voie d’une République où la fraternité prend toujours le pas sur le ressentiment et la haine.

Malgré les nombreux soutiens qu’elle a reçus, notre demande d’une station de métro « Commune de Paris 1871 » semble à ce jour très difficile à arracher. À cet effet notre pétition recueille les signatures de l’assistance.

La cérémonie se termine sur une fraternelle et retentissante Internationale, reprise à l’envi par l’assistance.

CHARLES FERNANDEZ  

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