Le dimanche 10 Novembre 2019, un rassemblement joyeux s'est fait remarquer vers 11 h 30 devant le numéro 139 de la Grande Rue à Dieppe. Nous étions là, près d'une cinquantaine, membres de l'Association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, Parisiens et Dieppois, des habitants, des représentants de l'Association des Sourds de la métropole Rouen-Normandie et de l'Association Signe sans frontière, le maire de Dieppe Nicolas Langlois, des élus, tous rassemblés pour fêter l'inauguration d'un panneau historique posé sur un gabion, face à la maison natale de Bruno Braquehais (1823-1875).

L'Association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, dimanche 10 novembre 2019 à Dieppe
L'Association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, dimanche 10 novembre 2019 à Dieppe

Né sourd, devenu photographe à Paris, Bruno Braquehais sort en 1871 dans les rues de Paris. Nous disposons, grâce à lui, des clichés les plus précieux qui documentent les évènements de la Commune de Paris. Il est reconnu comme une personne très importante par la communauté des sourds, même à l'étranger. Il est considéré par les spécialistes comme le premier photoreporter. Cet événement parachève l'hommage qui lui a été rendu par la Ville de Dieppe.

Après une courte intervention du maire et de Nelly Bault, co-présidente du Comité de Dieppe, Guilaine Maisse, notre secrétaire a rendu hommage, comme chaque année, à Louise Michel et aux communards rentrés de déportation en Nouvelle-Calédonie par le port de Dieppe en 1880. Elle a rappelé les idéaux des communards et ce qu'on leur doit, malgré la répression féroce qui s'est abattue sur eux, répression ordonnée par Adolphe Thiers. Elle a une nouvelle fois déploré qu'à Dieppe, il existe encore une rue qui honore celui qui fut nommé « le boucher de la Commune ». Elle a renouvelé le souhait que cette rue soit débaptisée. Toutes les interventions ont été traduites en langue des signes.

Puis la troupe colorée, drapeau rouge au vent, chantant à tue-tête des chants de la Commune, a rejoint la terrasse du Café des Tribunaux pour partager le traditionnel communard et évoquer les projets d'animation qui commémoreront le 150e anniversaire de la Commune en 2021.

Pour finir cette journée, les participants à notre banquet annuel ont rejoint la ferme du Val de Bures, où nous avons évoqué nos amis disparus et partagé le repas traditionnel, préparé par notre amie aubergiste, en chantant bien fort que : « Non, la Commune n'est pas morte ! ».

NELLY BAULT

Dernières publications sur le site