Cet alexandrin de Victor Hugo est souvent cité en référence à la Commune. En réalité, Hugo l’écrit en 1867, pendant son exil à Guernesey, pour déplorer la défaite de Mentana.
Il y accuse de carnage la papauté et dénonce la complicité du Second empire qui envoya des chassepots. Le long poème dont ce vers est extrait est dédié à Garibaldi qui répond à Victor Hugo par un poème en vers français, « noble remerciement d’une grande âme. » Le poème de Victor Hugo connaît une grande diffusion : un mois ne s’est pas écoulé depuis sa publication que dix-sept traductions en ont déjà paru. Le déchaînement de la presse cléricale augmente son retentissement. Ceci dit, ce vers a pris un caractère universel qui autorise son utilisation chaque fois qu’une cause noble est aussi une cause perdue.
GEORGES BEISSON
Il figure dans les œuvres posthumes de Victor Hugo et la référence exacte en est : Actes et paroles, Pendant l’exil, 1867, VIII, MENTANA, VII.