À MONTMARTRE AVEC LA FNLP

Par une journée ensoleillée, en ce vendredi 7 avril 2023, dit « saint », à l'invitation de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, des membres et sympathisant·es de la Ligue des Droits de l'Homme, de la Ligue de l'enseignement et des Amies et Amis de la Commune étaient réuni·es à Montmartre, sous la basilique du Sacré-Cœur, avec une banderole proclamant « Vive la Commune de Paris » et des drapeaux noirs et rouges de la Libre Pensée. Acte symbolique s’il en est alors que le Sacré-Cœur vient d’être classé monument historique.

Le 7 avril 2023, sous la basilique du Sacré-Cœur avec la FNLP

L’assemblée s’était retrouvée afin de remettre en place symboliquement une copie de la statue originale de 1905 du Chevalier de la Barre, « martyr » libre penseur, torturé et brûlé en 1766, à l'âge de 19 ans, pour avoir refusé de saluer une procession, blasphémé et été en possession de livres « impies ». Cette copie de la statue a été réalisée grâce à une souscription lancée par la Fédération nationale de la Libre Pensée.

Copie de la statue originale de 1905 du Chevalier de la Barre, « martyr » libre penseur, torturé et brûlé en 1766, à l'âge de 19 ans, pour avoir refusé de saluer une procession, blasphémé et été en possession de livres « impies ».
Copie de la statue originale de 1905 du Chevalier de la Barre, « martyr » libre penseur, torturé et brûlé en 1766, à l'âge de 19 ans, pour avoir refusé de saluer une procession, blasphémé et été en possession de livres « impies ».

Le 3 septembre 1905, en ce même lieu, 25 000 personnes avaient honoré la mémoire du Chevalier de la Barre lorsque la statue originale avait été érigée. Elle fut déplacée en 1926 à la demande de l'Église catholique puis détruite par les nazis, avec la complicité du régime de Vichy en 1941.

Cet hommage avait lieu dans le cadre du colloque de la Libre Pensée des 7 et 8 avril dont le thème était : « Pour en finir avec les concordats et les religions établies et officielles ».

La laïcité fut très vite portée par la Commune. Dès la séance du 2 avril 1871, un projet de séparation de l’Église et de l’État était présenté par le citoyen Pyat au nom de la Commission exécutive. Le décret fut adopté à l’unanimité (Journal officiel du 3 avril 1871) :

« Art.1. L’Église est séparée de l’État.

Art. 2. Le budget des cultes est supprimé.

Art.3. Les biens dits de mainmorte appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriétés nationales ».

Mais cette disposition fut anéantie, comme toutes les autres, par les adversaires de la Commune revenus au pouvoir. Il faudra plus de 30 ans pour que la laïcité devienne principe fondamental de la République française.

Prises de parole à l'hommage au Chevalier de la Barre:

- Nicole Aurigny. Fédération de la Libre Pensée

- Jean-Francois Coquet. Ligue des Droits de l'Homme. Abbeville.

- Marianne Feltrin. Association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871.

MARIANNE FELTRIN

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