Le comité de la Vienne des Ami.e.s de la Commune de Paris, représenté par Jean-Claude Sardin, s’est associé, à Poitiers le 14 novembre, à l’initiative voulue par l’Institut d’Histoire Sociale de la Vienne, également adhérent aux Amies et Amis de la Commune, et de l’Union départementale CGT, d’honorer la mémoire d’André Léo, native de la Vienne. Saluons les maîtres de conférences de l’UFR sciences humaines, Anne Jollet et Laurence Montel, qui nous ont reçus au sein des locaux de l’Université et ont merveilleusement organisé les conférences.

L’association André Léo de Lusignan, sa ville natale, était présente par son exposition sur la vie de l’écrivaine, exposition commentée par Fernanda Gastaldello, universitaire italienne, à l’origine de la redécouverte de la désormais célèbre communarde. Dans les divers panneaux exposés, l’implication d’André Léo dans la Commune est parfaitement relatée. De jeunes étudiant.e.s ont présenté leur brochure réalisée sur cette grande figure féminine. Deux tables rondes ont ensuite été organisées au sein d’un amphithéâtre où un public nombreux aux origines diverses a largement participé. La première table ronde sur le thème des métiers et des femmes a réuni Fernanda Gastasdello, susnommée ; Marie-Claude Albert, historienne ; Astrid Singarraud, militante CGT ; Jean Annequin, représentant des Amies et Amis de la Commune de Paris. La seconde table ronde abordait le thème de la lutte et des droits des femmes. Autour de Lisa Belluco, députée de la Vienne ; Sylvie Martin, avocate vice-bâtonnière à Poitiers ; Myriam Lebkiri, secrétaire confédérale de la CGT et Jean-Louis Robert, universitaire bien connu des Amies et Amis de la Commune, puisqu’ancien président de notre association nationale.

Chacun a abordé les divers thèmes en fonction de ses vécus et de ses recherches. Le lien avec André Léo, les femmes, la Commune et son actualité resta concret : l’appui sur ses écrits et son engagement dans la lutte contre le patriarcat ainsi que pour le droit au travail des femmes avant 1871 ; le soutien à l’émancipation économique des femmes durant l’expérience communarde ; l’action des blanchisseuses lors du 18 mars ; aujourd’hui toujours la revendication de l’égalité hommes-femmes.
Les exposés furent donc riches ainsi que les échanges avec la salle. L’IHS de la Vienne à l’origine de l’initiative doit être amplement remercié pour l’organisation et notamment pour le buffet concocté au sein des locaux de l’Union départementale CGT après les conférences et qui permit aux participants de continuer à échanger dans une ambiance des plus fraternelles.

JEAN-CLAUDE SARDIN ET JEAN ANNEQUIN