Ce jour-là, notre association était présente officiellement pour le 37e rassemblement pacifiste devant le monument aux morts de la guerre 14-18 de Gentioux. Organisée par le comité laïque du monument aux morts de Gentioux (CLAMMG), cette manifestation a réuni 400 personnes. De nombreuses organisations composées de pacifistes, de sympathisants de gauche, de militants des milieux associatifs, syndicalistes et politiques étaient présentes. Parmi elles, certaines ont pris la parole : Le CLAMMG, bien entendu, La Libre Pensée, le Mouvement de la Paix (MDP), la Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’Union pacifiste de France (UPF), notre association (voir texte ci-dessous), l’union départementale de la CGT et de la CGT-FO et pour la première fois à Gentioux : Jean-Luc Mélenchon, qui a, comme beaucoup, prononcé un discours contre la guerre.
Le stand de notre association a attiré un grand nombre de personnes et nos ouvrages proposés ont fait l’objet de nombreuses acquisitions.
(Lire ici une brève histoire du monuments au morts de Gentioux)
Texte prononcé pour les Amis et Amies de la Commune
« Dans la seconde partie du 19e siècle, beaucoup de provinciaux sont venus chercher du travail à Paris. Parmi eux, les maçons creusois.
Fin 1870, début 1871, durant le siège de Paris, ils défendirent la ville, sur les fortifications, contre l’envahisseur prussien, pendant cette guerre qui porta en elle les germes de celle de 1914.
Ensuite, beaucoup d’entre eux combattirent dans les rangs de la Commune, témoignant ainsi que dans les campagnes, tout le monde n’était pas du côté de la réaction monarchique et impériale. Près de 1 500 d’entre eux y laissèrent la vie.
43 ans plus tard pendant la Première Guerre mondiale, les Creusois payèrent à nouveau un lourd tribut.
Pendant longtemps les républiques bourgeoises successives mirent sous l’éteignoir, d’une part les morts de la Commune et d’autre part, ce monument, témoignage du carnage de la guerre de 1914-1918.
Alors, oui, nous, les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, sommes solidaires de votre présence à toutes et tous ici et de ce qu’elle représente.
Non à la guerre, maudite soit-elle ! Oui à une république sociale, démocratique et universelle. »
JEAN-LOUIS GUGLIELMI
