Nous étions rassemblés le jeudi 19 novembre à la Mairie du IVe arrondissement de Paris pour le dévoilement d’une plaque à la mémoire des élus du IVe arrondissement à la Commune de Paris.

Nous y avons été accueillis par Mmes Évelyne Zarka et Corinne Faugeron, adjointes au maire. C’est Évelyne Zarka, adjointe chargée entre autres de la Mémoire, de la lutte contre les discriminations et des Droits de l’Homme, qui s’exprime en premier.

Elle se félicite de l’hommage rendu aujourd’hui, bien que tardif, à ceux

« grâce à qui, pour une trop courte période, l’espoir prit le pas sur la misère et l’injustice ».

Citant l’ouverture de la citoyenneté aux étrangers, elle rappelle que toute Cité a le droit de donner le titre de citoyen aux étrangers qui la servent. Revenant sur l’œuvre accomplie par la Commune dans tous les domaines en quelques semaines, elle rend hommage

« à ces élus vaillants qui ont été à la fois gestionnaires, révolutionnaires, orateurs et organisateurs, des élus courageux et engagés  » qui, « en administrant Paris, dans un contexte difficile, se sont montrés dignes du Peuple  ».

Et elle en tire des enseignements pour aujourd’hui :

« Faire vivre l’héritage politique de la Commune, c’est défendre les acquis du Conseil national de la Résistance. Pour ce qui est de notre ville, c’est toujours garder en boussole le bien commun à défendre et notre modèle social : notre système d’éducation, de santé, d’accès à la culture ; il nous faut les protéger, les préserver en défendant avant tout notre service public ».

Enfin, elle rappelle le rôle essentiel des femmes, qui ouvrirent le chemin de leur émancipation.

Il revient à Michèle Fourmeaux, au nom des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, de présenter ces élus du IVe arrondissement que nous honorons aujourd’hui : Charles Amouroux (1843-1885), Arthur Arnould (1833-1895), Adolphe Clémence (1838-1889), Eugène Gérardin (1827- ?), Gustave Lefrançais (1826- 1901). Militants pour la plupart de l’Association Internationale des Travailleurs, ils participent activement aux travaux des commissions (Relations extérieures, Travail et Échange) et à la défense de la Commune. Exilés ou déportés après 1871, ils rentrent tous en France après l’amnistie et poursuivent leur engagement militant jusqu’à la fin de leur vie.

Aujourd’hui, toutes les mairies parisiennes de gauche ont procédé à l’apposition d’une plaque en hommage aux élus de la Commune. Il reste à obtenir la même chose dans les autres arrondissements… En même temps, notre association poursuit son action pour l’attribution du nom « Commune de Paris 1871 » à une station de métro et pour la réhabilitation, par la représentation nationale, des communards.

Arrive le moment du dévoilement de la plaque, auquel procèdent les élues du IVe arrondissement et nos deux co-présidents, Roger Martelli et Joël Ragonneau.

Pour clore cette cérémonie, le public présent chante Le Temps des Cerises, suivi de L’Internationale. Et, avant de nous séparer, nous nous retrouvons autour d’un pot offert par la Mairie du IVe.

Michel Puzelat

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