Près d’une centaine de personnes sont venues, le mercredi 18 novembre après-midi, à la Bourse du Travail pour suivre un colloque consacré à Édouard Vaillant organisé à l’initiative des Amies et Amis de la Commune et de l’Institut de recherches de la FSU.
En ouverture, Michèle Camus, évoquant les attentats qui se sont produits le 13 novembre à proximité immédiate, rend hommage à la mémoire des victimes et s’associe au deuil des familles. Elle rappelle que ces attentats aveugles sont contraires aux valeurs de la Commune.
Puis, elle présente les intervenants : Jean-Louis Robert, historien, président d’honneur des Amies et Amis de la Commune de Paris, Stéphane Sirot, historien du syndicalisme et des grèves, enseignant à l’université de Cergy-Pontoise et à Sciences Po Formation et Gilles Candar, historien, professeur de classes préparatoires au Mans, président de la Société d’Études jaurésiennes et auteur d’une biographie d’Édouard Vaillant (à paraître).
Elle annonce enfin la journée d’études consacrée à Vaillant qui aura lieu à l’Hôtel de Ville de Paris le 9 décembre, en collaboration avec le Dictionnaire Maitron et la Fondation Jean-Jaurès.
Guy Dreux, pour la FSU, s’associe à cet hommage et insiste sur le fait que l’on a grand besoin de réflexion sur l’école par les temps qui courent.
Puis les trois intervenants traitent successivement : Jean-Louis Robert de « la Commune et l’école », rappelant les lignes maîtresses des conceptions de la Commune sur l’école, mais aussi les difficultés de la mise en œuvre dans le contexte que l’on connaît ; Stéphane Sirot du « syndicalisme et du socialisme au tournant des XIXe et XXe siècles », en insistant sur l’apport original des blanquistes et d’Édouard Vaillant ; Gilles Candar, enfin, de « Vaillant et la laïcité », en soulignant la vigueur de l’athéisme et de l’anticléricalisme de Vaillant (formé au matérialisme athée de Feuerbach). On trouvera les trois interventions dans le numéro 64 de notre bulletin.
Chaque intervention est suivie de questions du public. Il est ainsi rappelé l’importance chez Vaillant de sa formation scientifique – il était médecin – et technique. De même, plusieurs questions reviennent sur les revendications des femmes en matière d’éducation, en particulier à travers leur intervention dans les clubs.
Un après-midi enrichissant qui a mis en lumière la richesse et la complexité de la pensée et de l’action d’Édouard Vaillant au cours de sa longue vie militante.
MICHEL PUZELAT