La fête de la Commune a marqué le 140e anniversaire de la Commune de Paris. En 1871, les Parisiens en lutte contre les prussiens n’ont pas accepté la capitulation de Thiers ; quand ce dernier tente de reprendre les canons à Montmartre, c’est l’insurrection.

La Garde Nationale organise les élections, la Commune est proclamée le 28 mars sur la place de l’Hôtel de Ville.

Pendant 72 jours, ces hommes et ces femmes réalisent une œuvre démocratique et sociale considérable : la séparation de l’église et de l’état, l’école laïque et gratuite, l’égalité des salaires entre instituteurs et institutrices, la reconnaissance de l’union libre, les étrangers considérés comme citoyens à part entière.

Du 21 au 28 mai 1871, les troupes du gouvernement de Thiers lancent l’assaut final contre la Commune. Thiers voulait faire un exemple impitoyable. Une abominable propagande versaillaise présentait les communards comme des monstres, des canailles. Il y a eu 20 000 morts.

Après la semaine sanglante : 40 000 arrestations. Femmes, hommes, enfants attendent d’être jugés, ils sont emprisonnés dans des conditions effroyables. Les cours martiales vont condamner 12 000 personnes : à mort, à la déportation, à la prison, aux travaux forcés, au bannissement.

Nous avons décidé qu’il était grand temps, pour ce 140e anniversaire, de réhabiliter les communards. Nous avons donc lancé une pétition afin que soient reconnus et sortis de l’oubli ces femmes et ces hommes qui ont lutté héroïquement pour une société de justice.

Nous avons écrit aux maires d’arrondissements de Paris afin que soient apposés dans les galeries d’honneur les noms des élus de la Commune. Une demande identique a été adressée aux ministères. Des plaques sont déjà apposées dans les mairies des XIVe , XIIIe , XIe , Xe arrondissements.

Plaque caserne Lobau à Paris 4ème
Plaque caserne Lobau à Paris 4ème

À la caserne Lobau, une plaque rappelle que pendant la semaine sanglante 2 000 à 3 000 communards furent exécutés à la mitrailleuse après des simulacres de jugement du 24 au 29 mai 1871.

Nous voulons aussi que l’histoire de la Commune entre dans les manuels scolaires, car il y a très peu de choses sur cette période de l’histoire.

La plus belle forme de réhabilitation des communards serait que soient enfin mises en œuvre les mesures démocratiques et sociales de la Commune qui restent d’une brûlante actualité.

Pour la réhabilitation de la Commune et des communards, nous affirmons que l’espoir en un monde libéré de ses chaînes, surgi il y a 140 ans, est plus vivant que jamais ! Vive la Commune !

FRANÇOISE BAZIRE

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