Depuis le 18 mars 2011, jour anniversaire de la Commune de Paris, la campagne de réhabilitation de la Commune et des communards est lancée. Des plaques, rappelant les noms des élus de la Commune, sont posées dans les mairies.

Les Xe , XIe , XIIIe et XIVe arrondissements de Paris ont répondu favorablement à notre demande. Nul doute que d’autres vont suivre.

Sur la caserne de la rue Lobau à Paris, une plaque commémorative rappelle le souvenir du massacre perpétré par les Versaillais. Il nous reste bien évidemment à poursuivre dans cette direction pour vaincre encore des réticences ! Des rues, des bibliothèques, des écoles portent désormais des noms de communards, nous en avons vu une floraison en ce printemps 2011, mais il reste beaucoup à faire !

L’un des moyens qui permet de poser cette question à nos concitoyens, aux élus que nous rencontrons, est la pétition que nous proposons de faire signer très largement. Déjà plus de 5 000 signatures ont été rassemblées. Des élus de diverses tendances, des maires d’arrondissements de Paris, de banlieues et même en province s’engagent à soutenir notre démarche. Au-delà même des frontières, les signatures arrivent. En Belgique, au Luxembourg, le texte de la pétition, fédérateur, nous rassemble. Au Brésil, 217 signatures sont recueillies lors de la commémoration du 140e anniversaire à Rio de Janeiro. Chaque jour, nos adhérents, comme cet ami de Créteil, multiplient par leurs propres moyens, le texte de la pétition. Ainsi ce correspondant nous dit :

« J’ai photocopié le bulletin pour six de mes amis qui ont signé la pétition ».

Cette campagne, nous voulons la poursuivre en 2012 pour qu’elle débouche sur une action spectaculaire auprès du Parlement. Pour cela, il nous faut amplifier notre demande. Que chacun, chacune en ait le texte.*

Les termes en sont importants et résonnent avec beaucoup de modernité. Ils reprennent les grandes lignes du programme des communards, comme par exemple l’égalité de salaire entre hommes et femmes, le droit de se loger, le droit des étrangers…

Aujourd’hui, alors que l’étude de l’histoire est menacée de disparition dans les manuels scolaires, nous demandons que les programmes tiennent compte de cette révolution ouvrière qui instaura la démocratie. Alors que le service public est en danger, nous rappelons dans ce texte comment les communards, dans une période pourtant de guerre civile, purent réorganiser les hôpitaux, la poste et l’ensemble du secteur public.

La Commune a affirmé le principe de séparation de l’Église et de l’État, 34 ans avant la loi de 1905. Elle a instauré l’école obligatoire et gratuite pour tous et toutes. Elle a rénové la justice remise aujourd’hui en cause par un projet de taxe qui va priver les plus pauvres d’un droit élémentaire.

Alors, oui, on s’aperçoit que faire signer cette pétition est vraiment un acte qui combat les idées versaillaises d’aujourd’hui ! Ce texte reprend les valeurs de la Commune plus actuelles que jamais.

Faire connaître ce moment de l’histoire, c’est participer aux combats d’une actualité brûlante !

CLAUDINE REY

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