Nous reproduisons ici le début et la fin de l’hommage rendu à Eugène Kuntz, trésorier de notre comité, qui avait autant de qualités que de passions. Parmi ces dernières, la Commune, bien sûr, et aussi l’apiculture. Ces hommages ont été prononcés le 15 décembre 2017 au crématorium de Bourges et au jardin du souvenir du cimetière de Précy.

Eugène Kuntz trésorier du comité du Berry des Amies et Amis de la Commune de Paris
Eugène Kuntz trésorier du comité du Berry des Amies et Amis de la Commune de Paris

 

« Cher Eugène, Cher Ami communeux,
Notre association a voulu prendre en compte la part des femmes dans la Commune de 1871 et prendre aussi à bras le corps l’égalité homme-femme en ce XXIe siècle.

Eugène, elles sont là, ils sont là, les Amies et les Amis de la Commune de Paris, mais aussi bien d’autres, laïques, libres penseurs, cégétistes, crématistes, apiculteurs, femmes et hommes de gauche, celles et ceux qui n’ont pas d’étiquette, mais qui sont là pour honorer ta mémoire, autour de ta famille, autour de Marie-Thé, qui a partagé ta vie, mais aussi l’enfer des derniers jours, autour de tes enfants, autour de tes petits-enfants.

Le symbole des communeuses et des communeux du Berry t’accompagne aujourd’hui, avec le drapeau rouge des travailleurs, du sang des travailleurs, avec le noir du deuil et des libertaires. Et tu l’as souvent empoigné à nos côtés, cet étendard de l’idéal communeux.

Eugène, nous nous connaissons depuis longtemps, mais nous avons aussi le triste sentiment de ne t’avoir pas assez rencontré, de n’avoir pas assez profité des qualités du grand Monsieur que tu es. […]

Tu ne manquais pas l’achat du calendrier illustré de notre association. Ce fut l’objet de ma dernière visite auprès de vous. Tu ne verras pas les mosaïques que Morèje a faites sur les communeuses et les communeux pour 2018. Nous avons pris la décision, en souvenir de toi, d’offrir fraternellement la réadhésion 2018 à ta chère Marie-Thé. Les « mouches-abeilles », comme on dit en Berry vont passer un hiver bien triste. Auront-elles le cœur de « chanterouner », lors du retour du printemps…

Eugène, libre-penseur, notre ami, tes cendres vont être répandues au jardin du souvenir, dans ton village de Précy. Oui, elles seront souvenir de toi. J’espère qu’elles seront le terreau — je ne veux pas te faire l’affront de te dire adieu, à Dieu ! — le terreau d’un jardin fleuri. Pourquoi ne pas semer sur tes cendres une jachère fleurie ? Pour être moins tristes ! Pour les abeilles ! Salut fraternel, Ami ! »

MICHEL PINGLAUT
co-président des Amis berrichons de la Commune de Paris-1871

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