La 8e conférence itinérante présentant l’histoire de la Commune autour des natifs de l’Indre insurgés à Paris et des événements dans le département en 1871 s’est tenue mi-mai au chef-lieu, Châteauroux.
A l’invitation de l’Académie du Centre, devant une assistance découvrant souvent le sujet et très nombreuse (plus de 100 personnes, dont Michel Pinglaut, co-président, et Jean-Marie Favière, vice-président), Jean Annequin, coprésident pour l’Indre du comité berrichon, a, durant près d’une heure trente, exposé chronologiquement le déroulé politique et révolutionnaire du XIXe siècle à Paris et au chef-lieu, avant d’évoquer le moment Commune, un bloc indissociable depuis 1789.
Après les précédentes communications portant sur des espaces fortement ruraux, l’étude du chef-lieu, urbain et central, avec celle déjà faite de la ville la plus peuplée, Issoudun, a complété la vision sur l’Indre par des premières synthèses départementales, ce pour comprendre avec justesse historique l’attitude de la province rurale sous la Commune, hors les communes provinciales urbaines connues : une attitude bien plus nuancée que celle présentée habituellement et d’un vif intérêt, sans déconnecter son histoire de celle de Paris. Des points importants, peu mis en lumière, ont été précisés : le poids des corporations ; la composante politique et sociale des conseils municipaux d’août 1870 à avril 1871, reflet du courant républicain ; le rendez-vous raté de la Commune avec la paysannerie.
Nos natifs et natives, avec les vingt-neuf Castelroussins, ont été le fil rouge, autour de leurs familles et de leur vie à Paris, celle-ci toujours détaillée par des tableaux analytiques, confirmant une insurrection bien ouvrière. Le rappel de la résolution de réhabilitation de 2016 et le 150e anniversaire ont conclu cette conférence, première approche d’un département rural comme l’Indre, s’inscrivant dans le chantier historique de la connaissance de la Commune.
L’ami Michel a présenté une table de livres et l’ami Jean-Marie a enregistré l’intervention, toutes les initiatives étant intégrées dans le blog référence « Vaillantitude ». La RCF en Berry, radio chrétienne, présente et très intéressée, a accueilli le conférencier à une matinale pour évoquer librement le temps de la Commune.
Notons que, suite à la conférence itinérante de mars en canton d’Éguzon, deux nouveaux actes de mémoire sont envisagés : pour honorer la corporation des maçons (20 sur les 26 natifs) à Éguzon et, à Baraize, Rose Tuboeuf, une des trois Indriennes de la Commune avec Marie Mercier, déjà honorée à Issoudun.
LE BUREAU DES AMIES ET AMIS DU BERRY