Deux belles journées de rencontres se sont déroulées les 24 et 25 septembre, à l’initiative de notre comité Gard-Cévennes des Amies et Amis de la Commune de Paris-1871.
Le vendredi après-midi, Michèle Pedinielli et Maurice Gouiran nous ont présenté leur recueil de nouvelles, Vive la Commune, paru aux Éditions du Caïman (1). Le débat a porté sur les raisons de leur choix et, au-delà, sur de multiples aspects de la Commune de Paris et des Communes de province, en particulier celle de Marseille. Merci aussi à Michèle et Josette.
Le samedi matin, Philippe Paternolli a présenté Bruno Braquehais, photographe de la Commune en lutte, « inventeur » du photojournalisme. Puis, avec Laurence Biberfield, fut évoqué aussi le rôle des femmes dans la Commune, rôle souvent sous-estimé ou ramené à celui d’une seule personnalité. Mais le combat pour l’égalité continue et le débat a permis de le souligner. Merci aussi à Marie-Claude et à Betty. La matinée s’est terminée par le repas, partagé par 45 convives sous les mûriers de la cour du Prolé, repas arrosé bien sûr par le vin de notre cuvée spéciale « Place au Peuple, place à la Commune ».
On continue l’après-midi. D’abord par une rencontre avec Corinne Saminadayar-Perrin, professeur de Littérature à Montpellier 3-Paul Valéry, spécialiste de Jules Vallès, auquel elle a consacré sa thèse et de nombreux travaux.
Corinne Saminadayar-Perrin, dans des propos d’une grande rigueur et d’une grande simplicité, nous a fait mieux connaître le journaliste, le militant, l’élu de la Commune, l’écrivain, mais aussi celui qui, comme il l’écrira à l’un de ses amis, n’a pas eu d’enfance, si ce n’est une enfance malheureuse auprès de parents, certes aimants, mais qui, rêvant pour leur fils d’un avenir différent du leur, ne surent ou ne purent pas lui offrir l’enfance qu’il attendait.
On ne peut que conseiller à nos Ami.e.s de lire ou de relire la trilogie de Vallès : L’Enfant, Le Bachelier, L’Insurgé, mais également la belle biographie de Corinne Saminadayar-Perrin (2).
Et pour conclure cet après-midi Vallès, place au théâtre avec la lecture théâtralisée de l’édition du 18 mai 1871 du Cri du Peuple de Vallès, édition qui relate, entre autres, la chute de la colonne
Vendôme, « monument au militarisme ». Merci à Anita, à Colette, à Mica et à Jean-François, auteur-metteur en scène.
ROBERT MALCLÈS