Après trois années d'attente, nous étions impatients de renouer avec la tradition de la Fête de la Commune et redire notre attachement aux idéaux du Printemps de 1871. Nous n'avons pas été déçus !
Le public, habitué ou nouveau, a répondu à l'appel et est venu en nombre sur la place de la Commune de la Butte aux Cailles ce samedi 24 septembre. La crainte suscitée par la pluie qui avait accompagné l'installation le matin s'est dissipée quand le soleil a fait une timide apparition pour l'ouverture de la fête.
Se sont succédés devant un public enthousiaste : Justine Jérémie et Riky de la Butte aux Cailles au chant et à l’accordéon, le fidèle Riton la Manivelle et son répertoire, Nathalie Millon avec des chants de révolte et d’espoir d'Amérique Latine. Sans oublier notre ami Michel Pinglaut venu réciter avec tout son talent de conteur des extraits de contes inspirés à Louise Michel par les Kanaks en Nouvelle Calédonie. En fin d'après midi le groupe des Szgaboonistes a électrisé l’auditoire avec des créations originales et des chants révolutionnaires repris en chœur dans le public.
Le clou de la journée a été la pièce de théâtre des Ami·e·s de La Commune de Paris : Les Rendez-vous du 18 mars. Celles et ceux qui connaissaient la pièce ont eu l'agréable surprise de voir une mise en scène rajeunie et dynamique et ce fut une belle découverte pour les autres qui la voyaient pour la première fois. Une petite pluie versaillaise revenue au moment de la représentation n'a pas découragé l'auditoire qui a apprécié et applaudi la performance et soutenu l'appel vibrant de l'Association faite cette année avec une grande maîtrise par Julien Landureau.
Belle affluence comme toujours à la table de littérature où un public curieux se pressait pour acheter livres, brochures et affiches. Quatre ouvrages cette année étaient à l'honneur avec la présence de leurs autrices et auteurs: Philippe Mangion (Louise Michel –Jeunesse), Sylvie Braibant (Elizabeth Dmitrieff, aristocrate et pétroleuse) Claudine Rey (Petit Dictionnaire des Femmes de la Commune) et Yannick Lageat (Des oubliés de l’Histoire : Les Communards en Nouvelle-Calédonie).
Les femmes étaient à l'honneur cette année et c'est justice si l'on considère le rôle essentiel qu'elles ont tenu pendant la Commune et l’actualité de la lutte pour les droits des femmes.
Le petit groupe « Les Pétroleuses », venues assister à la fête et arborant costumes et drapeaux rouges à l'effigie de la Commune et de Louise Michel était là pour le rappeler.
Le public a pu déguster des pâtisseries « maison » et boire le traditionnel communard à l'Estaminet, acheter tee-shirts et objets en mémoire de la Commune et admirer la superbe tapisserie réalisée par nos ami·e·s creusois·e·s à l'occasion du 150e anniversaire, exposée à l’occasion de la Fête.
Le tirage de la tombola solidaire a eu lieu en fin d'après-midi et a fait quelques heureux, repartis avec leur lot.
Et pendant tout ce temps, le local ne désemplissait pas! Les Ami·e·s y ont recueilli des adhésions, vendu des livres et des objets et fait des échanges intéressants.
Merci beaucoup à toutes celles et tous ceux qui ont travaillé à la réussite de cette journée. Nous espérons que viendront nous rejoindre d’autres Ami·e·s, pour faire connaître l’oeuvre sociale et démocratique de la Commune et honorer la mémoire des femmes et des hommes qui luttèrent pour la défendre.
Vive la Commune !
Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871