■ Pierre Lecour nous a quittés dans sa 86e année. Il est bien difficile de mettre ses idées en ordre devant une page blanche quand l’émotion vous submerge.
On savait qu’il n’était pas très en forme. Mais quelle nouvelle brutale ! Quel choc ! On n’arrive pas à imaginer que jamais plus Pierrot ne sera là avec sa gouaille, son humour, mais aussi et surtout sa fidélité aux idéaux de notre association.
Adhérent aux Amies et Amis de la Commune depuis 1982, membre de la commission Fêtes et événements, il faisait partie de ceux sur qui on pouvait compter pour toutes nos manifestations : parcours du 18 mars, banquet, montée au mur des Fédérés (manifestation à laquelle il tenait particulièrement), Fête de l’Humanité (l’installation du stand avec ses copains restera dans la mémoire de beaucoup d’amis), Fête de la Commune, et les réunions où il donnait un avis toujours apprécié.
Ils sont nombreux, ceux qui travaillaient ou ont travaillé avec lui dans notre association pour défendre l’idéal des communards, un des fils d’Ariane de sa vie. Car des fils d’Ariane, Pierrot en avait d’autres : syndicaliste, militant politique, militant associatif, impossible de tous les citer.
Il était à la fois dessinateur, peintre, sculpteur : taillant la pierre (son métier), le bois (il est à l’origine du logo de l’association – « le petit Fédéré », l’enseigne au-dessus de la boutique et de l’estaminet, le fusil de la pièce de théâtre…). Bravo l’artiste.
Et puis Pierrot était un passionné d’histoire. Il y a acquis des connaissances étendues. On se rappellera sa soif d’apprendre, mais aussi d’enseigner. Tout l’intéressait.
Au-delà de notre peine, nous sommes heureux, pour les uns, d’avoir compté au nombre de ses amis et nous nous réjouissons, pour les autres, d’avoir eu le privilège de croiser son chemin. Nous voulons dire aujourd’hui à Marie et à ses enfants toute notre amitié. Pierrot s’en est allé, mais restera vivant dans nos pensées, dans nos coeurs et dans notre combat. Tu peux compter sur nous pour continuer celui-ci, afin que vivent la Commune et les idéaux pour lesquels se sont battus les communardes et les communards et afin que le soleil brille toujours. Salut Pierrot !
■ Notre ami André Lairis s’en est allé dans sa 89e année. Sa disparition a plongé tous ses proches et tous ses amis et amies dans une profonde tristesse.
André, c’était la gentillesse faite homme, un homme de convictions, profondément attaché aux idées de liberté et de fraternité. Au sein de notre association, son rôle fut en maintes circonstances, essentiel. Notamment, lorsqu’il en fut le comptable.
Ancien adhérent, membre du conseil d’administration et de la commission Finances, très attaché à l’association, il fit partie de la structure qui donna un nouvel essor aux Amies et Amis de la Commune de Paris 1871. Tout au long de ces années de collaboration étroite, nous avons apprécié un ami alliant tout à la fois disponibilité, discrétion, malice, rigueur, opiniâtreté. Nous n’oublierons pas André : grand amateur de poésie, il en régalait les Amies et Amis lors des mises sous pli. Sans lui, rien ne sera plus tout à fait pareil. En ces moments de peine, nous pensons à tous les siens. Qu’ils soient assurés de notre compassion et de nos pensées les plus affectueuses.
■ Simone Matusalem nous a elle aussi quittés. Bonne vivante, volontaire, n’admettant pas l’injustice, soutenant toujours la cause des plus défavorisés, elle avait rejoint l’association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 depuis quelques années.
Membre de la commission Littérature et de la commission Fêtes et événements, elle participait également à la relecture du bulletin et à l’écriture d’articles.
Matu, comme nous l’appelions familièrement, elle en a fait chanter du monde ! Nous n’oublierons pas sa bonne humeur lors de nos manifestations (montée au Mur des Fédérés, banquet, parcours communards, 18 mars, et toujours avec son drapeau rouge !) ou lors des réunions et des mises sous pli. Nous n’oublierons pas Simone ; sans elle, rien ne sera plus tout à fait pareil.
On reconnaît la véritable amitié dans les moments difficiles et c’est ce très beau sentiment, que l’on peut partager en se serrant les coudes, qui nous aidera à surmonter notre peine.
En ces moments de tristesse, nous pensons à tous les siens et qu’ils soient assurés de notre soutien très affectueux. Salut Matu !
Malheureusement, et comme si cela ne suffisait pas, nous avons aussi appris le décès de Jean Jacques Magis, de Madeleine Le Nay et d’Abdallah Benbara.
Tous les trois étaient de notre association depuis bien longtemps et nous avions plaisir à les retrouver lors du banquet de l’association et pour la montée au Mur des Fédérés.
Nous ne les oublierons pas. Chaque action que nous mènerons les ramènera par la pensée à nos côtés, pour dire encore ensemble : Vive la Commune !
Salut à vous trois !
Pour les Amies et Amis de la Commune,
JOËL RAGONNEAU
Prise de parole de Christine Michot, au nom des Amies et Amis de la Commune, lors des obsèques de Simone Matusalem, le 12 septembre 2022.
Matu, notre amie, tu nous entends bien sûr.
Voici notre programme pour les jours à venir.
Nous commencerons par « la mise sous pli » si bien menée par les « petites mains » que tu as valorisées dans ton article du bulletin.
N’oublie pas d’entonner À la santé du confrère en levant le communard de toutes nos fins d’activités.
Tu devras aussi nous stimuler et nous entraîner pour chanter Le Temps des cerises ou L’Internationale après la Montée au Mur des Fédérés, au banquet ou à la fête de la Commune, avec, bien entendu, ton drapeau rouge porté bien haut.
Quand tu reliras les épreuves du prochain bulletin, ouvre bien ton oeil curieux, original et précieux, il est important pour tous nos amis.
Pourrais-tu prévoir un texte ou, pourquoi pas, un poème que tu déclameras avec ta verve habituelle lors d’un parcours communard dans ton cimetière favori du Montparnasse ?
Pour la prochaine manif, rendez-vous tous ensemble derrière le drapeau rouge pour défendre les retraités, les personnels hospitaliers, les intermittents du spectacle et bien d’autres encore qui souffrent d’injustices.
Pensons aussi au prochain banquet, à Dieppe ou ailleurs, c’est toujours l’occasion de découvrir de nouveaux amis.
Nous avons encore beaucoup d’actions à organiser et besoin de nouveaux adhérents pour nous aider, tu peux continuer à les découvrir et les convaincre comme tu le fais si souvent.
Pour le moment notre emploi du temps est bien plein, mais loin d’être terminé, alors partageons tout et chantons tous ensemble.