MICHÈLE AUDIN À ALLONNES

Invitée par notre comité, Michèle Audin a tenu une conférence le samedi 3 septembre intitulée : « D’Alix Payen à Edmond Trappler, de la diversité des com­munards sarthois. » La vingtaine de participants a découvert le pro­fil de quelques natifs sarthois parmi les 400 recensés pour leur participation à l’insurrection. Celui d’Alix Payen dont la correspon­dance constitue un des rares témoignages sur la réalité des affrontements, celui d’Edmond Trappler que Michèle Audin a découvert lors de ses recherches.

Né à Saint-Calais, il est mort à 17 ans, le 1er juin 1871 à l’ambulance de la place Saint-Sulpice : son acte de décès stipule qu’il était garde national « vengeur de Flourens ».

Comité sarthois des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 - Conférence de Michèle Audin à Allonnes le 3 septembre 2022
Comité sarthois des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 - Conférence de Michèle Audin à Allonnes le 3 septembre 2022

Elle a aussi évoqué un des dépor­tés et transportés en Nouvelle-Calédonie (ils ont été 50, origi­naires de la Sarthe) : Charles Quétin dont Allemane parle dans son livre Mémoires d’un Communard, dans le chapitre consacré à une séance de bastonnade insupporta­ble à leur arrivée à l’île de Nou.

Le lendemain, elle était présente sur notre stand à la fête des asso­ciations pour dédicacer deux de ses ouvrages :

  • C’est la nuit surtout que le com­bat devient furieux, correspon­dance d’Alix Payen, née au Mans. Ambulancière de la Commune, elle accompagne son mari, garde national dans les forts de Paris et écrit à sa mère en relatant avec sensibilité, les combats violents et la vie du bataillon sous les obus.
  • La Semaine sanglante, une étude implacable, qui après des recherches dans les archives diverses (cimetières parisiens, police, pompes funèbres) permet de rectifier quelques décomptes. Par exemple, on a inhumé plus de 10 000 corps dans les cimetières de Paris auxquels il faut ajouter ceux des cimetières de banlieue, les brûlés dans les casemates des fortifications, ceux qui sont restés sous les pavés parisiens (exhumés jusqu’en 1920) et dont le décompte ne sera jamais connu.

GÉRARD DÉSILES

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