En ce samedi 23 septembre 2023, Michel Rombaut, président de l’association du Mur des Fédérés de Versailles-Satory avait convié des élus, des personnalités du monde politique, associatif, syndicaliste et le responsable du camp de Satory, tous présents à l’inauguration d’une nouvelle plaque ; réalisée grâce à l’appel aux dons, elle remplace la plaque d’origine, posée dans les années 80, abimée par le temps et diverses déprédations.
La plaque porte la mention :
En souvenir des Fédérés de la Commune de Paris qui périrent en ces lieux au cours des années 1871-1872. Ces femmes et ces hommes avaient lutté pour une société plus juste et refusé la capitulation devant l’ennemi.
Au texte a été ajouté « les femmes », qui prirent une part active dans les combats des idéaux de la Commune, elles n’étaient pas citées précédemment, elles le sont maintenant.
Présentés par Michel Rombaut, plusieurs orateurs et oratrices prirent la parole devant un auditoire nombreux.
Intervenant pour notre association, je rappelai les terribles conditions dans lesquelles furent traités ces prisonniers dirigés dans différents lieux de Versailles, la prison Saint-Pierre, l’Orangerie, les Petites Écuries, la caserne de Noailles ou parqués dans le camp de Satory.
Ceux qui décéderont des suites de maladie ou de leurs blessures seront inhumés sur place entre les étangs de la Martinière et le mur dit des Fédérés. Nous ne savons rien de ces personnes, ils sont morts dans l’anonymat, aucune identité n’a été relevée et les décès n’ont pas été inscrits sur les registres d’état civil.
Mais ces 72 jours furent créatifs et inventifs par un nombre impressionnant de mesures. Certaines se retrouvent dans nos législations d’aujourd’hui. La piste ouverte par la Commune est enthousiasmante et réaliste, c’est un salut à l’avenir.
Des gerbes furent déposées au pied de la plaque et quelques couplets du Temps des Cerises retentirent.
Un pot d’amitié clôtura cette cérémonie au Mur dit des Fédérés à Satory.
SYLVIE PEPINO