Encore un temps fort en septembre. La très belle exposition de photographies de Bruno Braquehais prêtée par nos amis de l’Institut d’Histoire Sociale CHT 76, a généré plusieurs rendez-vous dans la Mairie de Dieppe : le 8 septembre, un vernissage chaleureux animé par un groupe d’adhérents qui ont donné leur voix à « des personnes qui ont bien connu Bruno Braquehais », comme son épouse ou des Communards sur les barricades ; paroles traduites en signes par nos amis de l’association Signe Sans Frontière. Puis est venu le moment de proclamer le résultat de notre premier concours-photo « Dans les pas de Bruno Braquehais, à la rencontre des gens dans la rue ».
Pour le jury composé de deux photographes, de trois journalistes locaux, d’un représentant de notre comité et d’un autre de Signe Sans Frontière, la sélection s’est avérée difficile car il y avait beaucoup de propositions intéressantes parmi les 26 clichés que nous avons reçus. C’est finalement Gilbert Falissard qui s’est détaché, remportant même les deux catégories, couleur et noir et blanc. Le prix du public a été remporté par Nathalie Laforge à une voix près devant... Gilbert Falissard ! Des livres sur la Commune leur ont été remis. Merci à tous les participants, aux membres du jury. Les 16 et 17 septembre, week-end du patrimoine, ce sont nos amis de l’Association Philatélique de Dieppe qui ont animé notre exposition, avec le lancement d’une carte et d’un timbre Braquehais et la présentation pour la première fois à Dieppe d’une exposition de cartes postales et de timbres liés à la Commune de Paris ; exposition passionnante réalisée par Patrick Delvert, ami de la Commune et philatéliste. Un week-end s’est avéré insuffisant pour profiter de la richesse de son contenu, nous espérons qu’il pourra revenir la présenter plus longuement à Dieppe. Et pour finir, le 23 septembre, clôture de l’exposition avec Jean-Louis Robert, historien, qui nous en a proposé une dernière lecture avant de nous présenter son dernier ouvrage : Nouvelle histoire de la Commune de Paris 1871. Cinquante personnes ont eu la chance d’entendre Jean-Louis Robert nous offrir les fruits de quinze années de recherches. Cette mine de documents mis à notre disposition nous place au coeur des débats qui ont enflammé les acteurs de la Commune. Il ne faut surtout pas avoir peur de ces 3 tomes qui composent l’ouvrage. On peut s’y plonger avec gourmandise, que l’on soit historien ou pas, c’est un régal.
Plusieurs entrées y sont possibles car Jean-Louis Robert a choisi d’organiser la réflexion autour de thèmes. On sera passionné par des sujets rarement explorés comme l’idée de République ou la morale ; on aura aussi la surprise de découvrir des informations inédites sur des sujets pourtant plus connus comme la démocratie, les femmes, la laïcité. Autre fait étonnant, cette somme, loin de fermer la réflexion, nous ouvre de nouvelles portes.
Merci Jean-Louis pour cette oeuvre stimulante qui nous rend plus intelligents.
Décidément, non, la Commune n’est pas morte.
NELLY BAULT