Le 9 juin 2024, la Présidence de la République a ouvert la voie à une nouveauté des plus dangereuses : pour la première fois dans l’histoire de notre pays, l’Extrême-droite peut prendre l’appareil d’Etat, sa police et son administration, par les élections.
Depuis le soir du 9 juin, sous un sursaut populaire, les forces sociales du pays appellent à un « Front Populaire » contre le Rassemblement national.
Lorsque l’on connaît l’histoire, on ne peut minimiser ce que veut dire jouer avec les partis réactionnaires.
Dans l’esprit de la Commune de 1871, tout en ayant conscience que la démocratie ne s’arrête pas à la simple élection, nous devons saisir la gravité du moment et comprendre l’enjeu de ces législatives.
Le 25 mai dernier, lors du rituel hommage à l’expérience communarde, nous avons rappelé le Front Populaire de 1936 et les 600 000 personnes qui défilèrent au Mur des Fédérés.
Aujourd’hui comment ne pas soutenir l’initiative de la formation d’un nouveau Front le plus large possible ?
De 1936 à 2024, et comme dans tous les moments de crise de notre histoire, n’oublions pas une chose : il n’y a jamais de fatalité !
Dans l’histoire du mouvement social et progressiste jamais une organisation n’a réussi à s’imposer seule, le mouvement a toujours été celui de l’union de plusieurs bannières, la Commune en a été la preuve.
Ce Front doit être large, dépasser la seule alliance électorale et devenir le symbole d’une lutte de toutes les organisations progressistes du pays, aujourd’hui et demain.
Dans l’urgence du moment, ces prochaines semaines nous avons toutes et tous un rôle à jouer.
Vive la République démocratique et sociale !
Les amies et amis de la Commune de Paris 1871