Un beau soleil d’automne a accompagné notre délégation les 5 et 6 octobre, week-end de notre voyage à Liège.
Herbergé·e·s à l’auberge de jeunesse Georges Simenon, ancien couvent reconverti en lieu d’accueil de voyageurs et d’évènements alternatifs, nous avons pu déguster les fameux boulets liégeois accompagnés des incontournables frites avant que Julien Dohet, du comité belge de l’association, nous rejoigne pour nous guider pendant ces deux jours.
À la Cité Miroir, ancienne piscine de la Sauvenière, aujourd’hui lieu dédié à la culture, à l’esprit critique et au travail de mémoire, le groupe a été divisé en deux pour y découvrir deux expositions insolites à partir d’images d’archives projetées en grandeur nature sur l’histoire du mouvement social de la ville et sur l’histoire de la résistance au nazisme. La visite s’est terminée sur un communard convivial où l’on a pu échanger sur le lieu et son histoire avec nos guides.
Nous avons passé la soirée au Centre polyculturel Résistances (CPCR) qui a inscrit son projet dans les pas de la démocratie culturelle telle que l’a définie Marcel Hister après la Seconde guerre mondiale, pour d’abord y déguster… des boulets liégeois frites et la fameuse gaufre liégeoise. La compagnie C’est des canailles nous a ensuite offert, au chapeau, un très beau récital de chants de la Commune revisités, pour reprendre ensuite tous en chœur des chansons engagées d’hier et d’aujourd’hui, autour d’une bière ou d’un verre de vin rouge. Les plus courageux ont terminé la soirée à la Nocturne des Coteaux, évènement culturel dans le centre historique.
La visite du lendemain a été consacrée à l’histoire de la grande manifestation du 18 mars 1886, partie de la place Saint-Lambert pour se retrouver au meeting du Café national de la place Delcourt, pour commémorer les 15 ans de la Commune de Paris. Le comité belge de l’association a pu faire apposer une plaque sur la façade du bâtiment rappelant ce grand moment de l’histoire sociale de la ville.
Avant de nous séparer, nous avons pu déguster… des boulets liégeois avec frites, pour les volontaires, et une bonne bière à la Brasserie Curtius dans l’ancien Béguinage du Saint-Esprit, bâtisse datant de 1611.
Il nous restera de Liège, cité ardente, l’image d’une ville accueillante avec un vivier de citoyennes et citoyens mobilisé·e·s pour faire vivre un autre projet de société, comme le souhaitaient les Parisiennes et Parisiens 15O ans plus tôt.
CAROLINE VIAU