JEANINE ÉCHARD

Jeanine Échard est décédée le 25 octobre dernier à Ivry-sur-Seine, après plusieurs interventions chirurgicales. Cette artiste originale et chaleureuse nous avait fait le plaisir de participer à l’exposition que nous avions organisée dans l’Orangerie du Sénat, il y a deux ans, avec vingt autres adhérents de notre association. Plasticienne, elle pratiquait aussi bien la sculpture monumentale que la peinture, la céramique ou la tapisserie, tissée à Aubusson, comme celle que nous avions reproduite en couverture du numéro 58 de notre bulletin.


Elle ouvrait régulièrement au public son atelier parisien de peinture, ainsi que celui d’Ivry consacré plus spécialement à la céramique. Un mur-relief de grès blanc, commande de la ville, est aujourd’hui encore visible au jardin ouvrier d’Ivry.

 

Jeanine Échard          Jeanine Échard :  Là où il y a l’espoir, tapisserie d’Aubusson 
Jeanine Échard / Une oeuvre de Jeannine : "Là où il y a l’espoir", tapisserie d’Aubusson

 

Son style, toujours élégant, est la plupart du temps inspiré de la nature et procède par abstraction jusqu’à des signes d’écriture personnelle et symbolique.

Artiste engagée dans tous les combats difficiles, elle avait écrit dans le catalogue de l’exposition :

« Dans notre période actuelle, on aimerait avoir des projets, des perspectives comme celles que proposait d’appliquer la Commune pour une société humaine et égalitaire  »…

On ne peut qu’y souscrire et regretter sa trop rapide disparition.

EUGÉNIE DUBREUIL

JACQUES ZWIRN
Jacques Zwirn (à gauche) avec Marcel Cerf
Jacques Zwirn (à gauche) et  Marcel Cerf

 

Le 21 novembre 2016, à l’âge de 80 ans, Jacques Zwirn nous a quittés au terme d’une longue maladie.Il était né le 25 septembre 1936 à Levallois-Perret, chez Louise Michel comme il se plaisait à dire.

La maladie l’avait un peu éloigné de nous et nous l’avions trouvé très fatigué lors de notre dernière visite. Il restera pour notre association cet homme chaleureux, enjoué, cultivé, parfois bougon, aimant recevoir et raconter son passé de secrétaire des Amis de la Commune de Paris 1871.

Fidèle parmi les fidèles de l’association, il faisait autorité par les qualités d’historien qu’il avait acquises par attachement à la mémoire, qu’il voulait toujours plus vivante. Il a signé de nombreux articles publiés dans notre bulletin.

Il était historien, journaliste, le tout avec une grande précision et une très grande modestie. Sa culture politique était immense. Militant respecté, engagé dans les luttes sociales, nous nous souviendrons de son optimisme et de son savoir sur la Commune, qu’il aimait faire partager lors de nos trop rares rencontres chez lui, malgré ses invitations répétées.

Après le décès d’Emmanuel Fleury en 1970 (secrétaire général de notre association et sur lequel Jacques avait publié un article dans le bulletin n°49), et sous la présidence de Jacques Duclos, Jean Braire fut élu secrétaire général de l’association, Georges Besse et Jacques Zwirn secrétaires.

Ils s’employèrent dès lors à préparer l’année du centenaire. Jacques aimait raconter qu’en 1971, le gouvernement d’alors passa sous silence le centenaire de la Commune de Paris 1871, restant dans la ligne de la bourgeoisie qui, pendant cent ans, avait dénigré cette glorieuse épopée de la classe ouvrière française. Mais ce ne fut pas le cas pour le peuple français, qui à l’appel de notre association et de nombreux organismes, commémora sous différentes formes (expositions, conférences, colloques universitaires, manifestations) cet événement historique. Il en était très fier et on peut le comprendre.

Jacques a signé plusieurs ouvrages : La Commune de Paris aujourd’hui (Éditions ouvrières et Éditions de l’Atelier), L’architecte et la Commune (dessin d’Hector Horeau) en collaboration avec Marcel Cerf, France 44-45, La Libération, en 3 volumes, avec Germaine Willard et Guy Krivopissko. Il a apporté sa contribution au Dictionnaire bibliographique du mouvement ouvrier (Le Maitron).

Grâce à l’action de ces militants dont il faisait partie, beaucoup ont pu prendre connaissance de cette page d’histoire, qui se trouve réduite à quelques lignes, ou même complètement ignorée dans les manuels scolaires de notre pays.

Aujourd’hui en 2017, nous faisons en sorte que, dans cette période de changement, de turbulences politiques, mais pleine d’espoir, le flambeau allumé par les communardes et les communards en 1880, repris par les militants de notre association, ne s’éteigne jamais.

Nous voulons dire à Mireille, son épouse, et à sa famille toute notre amitié.

Vive la Commune.

LES AMIES ET AMIS DE LA COMMUNE

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