Samedi 27 mai, une trentaine de personnes participaient à l’hommage aux communards enfermés au château de Noirmoutier dans l’attente de leur jugement ou de leur déportation en Nouvelle-Calédonie. Jean Regourd, responsable de la Libre Pensée 85 a su rassembler au fil des années et c’est désormais à l’appel de la LP 85, du Mouvement de la Paix 85, de la section Nord-Ouest-Vendée de la Ligue des Droits de l’Homme, que chaque année se déroule cet hommage.
Occasion donnée aux diverses associations de rappeler le riche héritage de la Commune mais aussi de témoigner combien il est nécessaire de rester mobilisés pour faire vivre et défendre des principes auxquels les combattants de 1871 ont donné corps et qui restent menacés 152 ans après : laïcité, racisme, discriminations, défense des droits des citoyens et des associations : liberté de penser, de parler et écrire, de se réunir, d’agir, dénonciations des pratiques policières à l’occasion des manifestations…
Divers messages et interventions étaient lus : des trois associations citées précédemment, des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, du groupe Henri Laborit de la Fédération Anarchiste, de la Libre Pensée 17 et 44, de la France insoumise 85. En fin d’hommage, un adjoint au maire de Noirmoutier déposait une gerbe au pied de la borne mémorielle dédiée aux communards enfermés ici et saluait la Commune pour avoir porté et défendu les valeurs de la République. A noter la participation sympathique de l’arrière-petit-fils du communard Jules Joseph Migevant.
Deux panneaux rappelaient le destin tragique de Marie Augustine Gaboriaud, engagée dans la Commune et déportée en Nouvelle-Calédonie avec Jules Chiffon, son mari. Une histoire racontée par Florence Regourd dans le livre intitulé, Marie Augustine Gaboriaud, une Vendéenne dans la Commune de Paris, aux éditions Vents des Lettres.
GUY BLONDEAU
