Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 seront présents au Forum des Associations Paris XIIIe, Samedi 7 septembre 2024 de 10h à 18h, au Marché Blanqui.

 

Pour une plaque Émile Duval

Émile Duval par Maxime Lisbonne

Aujourd’hui il n’a jamais été autant nécessaire de sauvegarder et de développer la mémoire de la Commune de Paris 1871. Cette action est soutenue par des lieux de mémoire, comme des noms de communardes et communards donnés à des rues et des places, mais aussi des plaques et des mosaïques.

L’association « Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 » a interpellé à plusieurs reprises la mairie du 13e arrondissement, sans succès. Nous insistons donc pour que l’on puisse rapidement reconnaître le rôle essentiel d’Émile Duval pendant la Commune de Paris 1871.

Cet enfant du 13e, ouvrier devenu général de la Commune, assassiné par les Versaillais, et qui n’a pas de tombe, mérite une plaque sur la mairie située sur la place que ses compagnons de lutte avaient baptisée de son nom

Une enfance ouvrière dans le 13e                                                           

Emile nait en 1840 rue Croulebarbe. Il est le fils naturel d'une ouvrière blanchisseuse qui l'envoie à l'école laïque rue Hyppolite et lui donne une certaine instruction En 1863 il se marie avec une couturière, ils ont une fille l’année suivante.

Le jeune militant syndical et politique sous l'Empire 

Émile Duval est mouleur fondeur en fer. Il arpente inlassablement Paris pour organiser les fondeurs, les usines Gouin aux Batignolles et dans le11e Arrd, celles de Cail à Grenelle, qui fabriquent locomotives et mitrailleuses.

En 1870, il organise la plus grande grève sous l'Empire, celle des fondeurs, il va jusqu’à Londres pour demander l'aide des syndicats anglais. La Société de Prévoyance des Fondeurs adhère en effet à l'AIT (Association Internationale des travailleurs) fondée par Marx et Engels. 

Blanquiste convaincu, et donc partisan de l'insurrection, il dirige aussi l'un des 5 « groupes de combat » de l'organisation de Blanqui – il connaît donc procès et incarcération, comme tant d'autres militants dont de nombreux membres de l’AIT.  Il n'est libéré que le 5 septembre après la proclamation de la République. 

Le garde national et dirigeant de la Commune 

Dès octobre 1870, il crée le Club Démocratique et Socialiste du 13e au 190 avenue de Choisy. Ce club de tendance blanquiste adhère à l'AIT. Il s'engage dans la Garde Nationale du 13e et combat pendant le terrible siège de Paris. 

Mais l'armistice signé par le gouvernement de Favre avec les Prussiens soulève l'indignation des gardes nationaux parisiens. Le 21 janvier 1871, ceux des 13e, 14e et 15e arrondissements lancent un appel commun public à la résistance. Émile Duval propose de fusionner le Club Démocratique et Socialiste avec la garde nationale pour donner une direction à cette résistance. Les gardes refusent mais le nomment président du Comité Révolutionnaire de Vigilance du 13e, chargé de l'armement de la Garde Nationale.

Dès le 3 mars, à la tête des gardes nationaux il s'empare des cartouches entreposées dans la Manufacture des Gobelins, le 24 il ramène sur la place d'Italie les 26 canons postés sur les fortifications du sud de Paris.

Le 18 mars l'insurrection éclate, les canons du 13e tirent à blanc pour avertir la population. Les gardes nationaux occupent les usines dont la sucrerie Say. 

Le 19 mars, Émile Duval est nommé général et délégué à la préfecture de police et à la guerre.

Le 3 avril, la Commune décide une marche sur Versailles pour renverser le gouvernement de Thiers.  Émile Duval commande l'une des colonnes de gardes nationaux. Mais cette sortie est un désastre : les canons versaillais du Mont Valérien font un massacre. Émile Duval est fait prisonnier par le général Vinoy, qui le fait immédiatement fusiller. 

Le 17 avril, la Commune décide de renommer la place d'Italie « PLACE EMILE DUVAL » et les bataillons du 13e seront de tous les combats de la Commune.

C’est pourquoi, nous, « les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 » nous œuvrons pour obtenir cette plaque commémorative dès maintenant.

Les Amies et Amis de la Commune de Paris - 1871

Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871

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