La Commune n’est pas morte !

En cette fin mai 2020, l’épidémie ne nous aura pas permis de commémorer la Commune selon les formes habituelles. Pourtant, il ne sera pas dit que le Covid ait eu raison de la Commune. Comme cela avait été le cas sous l’Occupation, ou en 68, quand la montée au Mur ne pouvait avoir lieu, des dépôts de gerbe en ont perpétué la tradition.

En attendant la grande montée au Mur du cent-cinquantième anniversaire en 2021, on pourra dès cette année se rendre sur notre Mur virtuel, où sont présentées diverses images des montées au Mur depuis l’origine.

Montée au Mur 2019

Au Mur des Fédérés

Le jeudi 28 mai 2020, une dizaine d’amis et d’amies se sont retrouvés vers 10 h 30, à l’heure même où les derniers combats se livraient il y a 149 ans. Une cérémonie brève et simple : deux gerbes ont été déposées, l’une au nom de notre association, l’autre au nom des associations et groupements partenaires. Organisations qui étaient présentes : CGT FAPT, CGT PTT Bureaux Gares,  Chorale Populaire, Comité Léo Lagrange de Paris, Faisons vivre la Commune, FNIC, Génération-s, Génération-s Paris 11e, IHS CGT, MRAP, PCF 93, PS 11e, PS 20e, UFAL. Et le modeste chœur a pu interpréter Le Temps des cerises, avant de se disperser.

Au Mur des Fédérés le 28 mai 2020

Au Mur des Fédérés le 28 mai 2020

« C'était bien dix personnes qui se sont rassemblées au Père-Lachaise ce jeudi, drapeau rouge flottant à peine, les deux gerbes déposées, et un timide "Temps des cerises", prouvant sans peine que nous manquait Françoise B.
Pas de discours, mais des paroles muettes restant au fond de nos cœurs disaient "qu'elle n'était pas morte" et que l'on se rattraperait en 2021. » (Simone M.)

Au cimetière du Montparnasse

Au cimetière du Montparnasse  le 24 mai 2020

Au cimetière du Montparnasse le 24 mai 2020

Le dimanche 24 mai, nous étions cinq ami.e.s au cimetière Montparnasse. Ce printemps 2020 confisqué n'a pas eu raison des cerises déposées et des quelques œillets rouges ornant notre monument de la Semaine sanglante. Et si le drapeau rouge a manqué ainsi que les chants, nos cœurs étaient à l'unisson pour dire qu'elle " n'est pas morte". (Simone M.)

Rue de la Fontaine au Roi (Paris 11e)

Rue de la Fontaine-au-Roi (Paris 10ème) le 30 mai 2020

À l’emplacement de l’une des dernières barricades du 28 mai 1871, un dépôt de gerbe a été organisé comme chaque année, le samedi 30 mai, à l’initiative de la section socialiste, en présence de François Vauglin, maire du 11e arrondissement, de Patrick Bloche, adjoint à la maire de Paris, ancien député (à l’initiative, en novembre 2016, de la résolution parlementaire réhabilitant les communards), et de Roger Martelli qui représentait notre association. Après la lecture d’un texte de Louise Michel par Jérôme Meyer, secrétaire de section, successivement Roger Martelli, Patrick Bloche et François Vauglin ont brièvement pris la parole pour souligner l’actualité des idéaux portés par la Commune et promettre de donner une ampleur inédite au rassemblement du 150e anniversaire, en 2021. 

À Saint-Pierre-des-Corps (37)

Le 28 mai, nos amis Jean-Pierre Theurier et Patrick Fonteneau, et Colette Gauthier, adjointe à la Culture à la mairie de Saint-Pierre-des-Corps, ont déposé une gerbe sur la place de la Commune de Paris.

Le 28 mai 2020, nos amis Jean-Pierre Theurier et Patrick Fonteneau, et Colette Gauthier, adjointe à la Culture à la mairie de Saint-Pierre-des-Corps, ont déposé une gerbe sur la place de la Commune de Paris.

Jean-Pierre Theurier a lu un texte :

Le 18 mars 1871, après 4 mois d’un terrible confinement par l’armée prussienne, la population parisienne se déconfine brutalement et chasse le gouvernement capitulard. Dans son élan, elle déconfine les femmes, les enfants, les ouvriers, les étrangers, les écoles, les théâtres, … et met en place le premier gouvernement ouvrier au monde.
Une deuxième vague de confinement lui est alors imposée, par l’armée française cette fois, laquelle tentera l’éradication définitive en commettant 30 000 assassinats pendant la Semaine sanglante. C’est à tous ces morts-là que nous rendons hommage aujourd’hui.
Le confinement s’est ensuite étendu au souvenir même de la Commune de Paris que l’on a cherché à éradiquer des livres d’histoire pendant 150 ans.br/ Mais tout ça n’empêche pas Nicolas que la Commune n’est pas morte et comme le disait Victor Hugo : « Le cadavre est à terre, mais l’idée est debout. »

De son côté, Colette Gauthier a lu un texte d’Utgé-Royo sur la Commune, intitulé Sur le Temps des cerises.

Au Père-Lachaise, avec George Pau-Langevin, députée du 20e

https://twitter.com/Pau_Langevin

Au Père-Lachaise, avec George Pau-Langevin, députée du 20e

Au Père-Lachaise, avec George Pau-Langevin, députée du 20e

Commencée le 18 mars 1871, la Commune s’achève rue Ramponneau, dernière barricade tombée. Les combats se poursuivent jusque dans le Père Lachaise où seront fusillés 147 combattants, devant ce qui est depuis le Mur des Fédérés le 28 mai, fin de la semaine sanglante. Rappelons-nous.

 

Il a commémoré la Semaine sanglante

Michel Pinglaut, coprésident des Amis berrichons de la Commune de Paris, a tenu à marquer la Semaine sanglante, sachant que l’habituelle cérémonie d’hommage à Paris ne pouvait avoir lieu en raison des restrictions sanitaires.

Issu du journal le Berry Républicain, publié le 31/05/2020.
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