La fin 2022 avait vu à Brest une conférence et l’ouverture au public de deux expositions sur un moment totalement passé sous silence par l’histoire locale : les pontons-prisons de la rade de Brest où furent entassés quelques 12 000 communards (hommes et enfants) raflés à Paris entre avril et juin 1871. Si les trois quarts ont bénéficié d’un non-lieu, les autres ont été condamnés à la déportation. Ces expositions ont fait une escale à Lannion début janvier et ont été vues par plus d’une centaine de personnes qui ont montré à cette occasion un vif intérêt.
Outre cette exposition, notre Comité a organisé ou donné plusieurs conférences.
Si l’immense et historique mouvement social contre la « réforme » des retraites n’a pas permis à notre amie Michèle Audin de passer la journée du 8 mars dans notre Trégor pour nous parler de l’action des femmes pendant la Commune, nous avons pu proposer à un public venu nombreux une alternative : une interview-vidéo de Michèle Audin donnée à Lutte Ouvrière sur Varlin et Alix Payen, ainsi qu’une conférence de notre présidente qui a rappelé, à travers trois figures de femmes — Nathalie Le Mel, Pauline Kergomard et la « sardinière » Joséphine Pencalet—, les combats menés fin 19e siècle et début du 20e par des femmes d'exception.
Nous avons aussi répondu à quelques invitations d’associations amies.
- Le 17 mars, une conférence à Camaret-sur-Mer sur « L'Histoire de la Commune de 1871 ».
- Le 31 mars, une conférence à Lorient sur la vie et l’oeuvre de Pauline Kergomard, cousine germaine du communard Elisée Reclus. Fondatrice de l’école maternelle française, elle a su mettre en oeuvre les idées nées avant et pendant la Commune (Pauline Roland et les communard.es Maria Verdure, Gustave Lefrançais, Charles Ducoudray…).
- Une autre prévue le 16 juin à Tréguier à la demande de l’Université du Temps Libre.
Suivant les décisions de notre AG de novembre 2022, nous poursuivons et approfondissons nos recherches sur les communard·es né·es en Bretagne et travaillons sur l’écho de la Commune dans la presse locale, notamment à travers Le Lannionnais, hebdomadaire républicain du pays trégorois.
Du travail donc en perspective que nous menons avec un plaisir certain tant la Commune de Paris est toujours d’actualité.
COLETTE GODEST ET DENIS ORJOL
