Eugène Pottier, l’auteur de l’Internationale, chantait en 1886 : La Commune n’est pas morte ! Ainsi commence l’article que Philippe Duval, journaliste à Ouest-France, a consacré à la constitution de notre comité et dont de larges extraits sont publiés ci-contre. Depuis, notre comité a commencé à travailler sur l’identité des communards prisonniers puis décédés sur les pontons de Cherbourg et sur l’île Saint Marcouf. Nous avons également pris contact en vue d’une commémoration avec plusieurs municipalités du nord Cotentin où sont nés des communards, ainsi qu’avec la bibliothèque et le service des archives nationales de Jersey qui nous apportent de précieux conseils de recherche sur les communards qui y ont trouvé refuge.
Le comité Cotentin et îles des Amies et amis de la Commune de Paris 1871. Ici, lors de la création de l’association, présidée par Jean-Pierre Barrois (au centre). À sa gauche, la secrétaire Yanick Leduc et le trésorier Gilles Collas. (Source Ouest-France du 4 mai 2024)
Ouest France rappelle le rôle des communards
(…) Bien que majeur, cet épisode de l’histoire de France est à peine évoqué dans les manuels, voire occulté. Malgré cette chape de plomb, la Commune n’est pas morte. Son message fait toujours battre le cœur de ceux qui espèrent des lendemains meilleurs. (…) Une poignée d’entre eux, souhaitant transmettre l’héritage communard qui demeure un exemple pour les luttes passées et à venir se sont retrouvés à Cherbourg. L’idée de se constituer en association s’est imposée. Fraternelle, la réunion s’est muée en assemblée constitutive (…) Le Comité local Cotentin et îles des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 est né. Son Président, Jean-Pierre Barrois, en dévoile les buts :
« Nous sommes une émanation locale de l’association parisienne des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871. L’ambition n’est pas de se limiter à l’organisation de manifestations commémoratives mais aussi de jouer pleinement son rôle dans l’animation de cercles d’études, de publications et de recherches historiques. Dans ce domaine il y a du travail, car dans la région la Commune c’est toute une histoire qui, en grande partie, reste à défricher (…) »
357 c’est le nombre des Manchois recensés qui ont pris part activement aux évènements de la Commune de Paris. Tailleur de pierre, cocher, boulanger, avocat, professeur … Ces femmes et ces hommes originaires de notre département ont participé à cette grande cause républicaine, y ont parfois laissé leurs vies, ont été déportés, emprisonnés, blessés dans leur chair et leur courage. 357 noms, 357 parcours de militants que le comité entend honorer.
LE BUREAU DU COMITÉ COTENTIN ET ÎLES
