CENT NUMÉROS… ET UN PEU PLUS !

Ce numéro du 4^e trimestre 2024 est donc le numéro 100 de notre bulletin. C’est un anniversaire que nous ne pouvons manquer. Que de chemin parcouru depuis le n° 1, paru en septembre 1997 (1) !

En réalité la naissance du bulletin est plus ancienne, car cette « nouvelle série » a été précédée de plusieurs autres.

C’est en 1963 qu’apparaît le Bulletin de l’association Les Amis de la Commune de Paris (1871), à la suite de la reconstitution de l’association, le 14 mai 1962, sous la présidence de Jacques Duclos.

NAISSANCE DU BULLETIN

Il se présente alors comme un simple quatre-pages, de format A4. Il paraît une fois par an, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association, et ne rend compte que de la vie de l’association : l’assemblée générale, le banquet, la montée au Mur, l’inauguration d’une plaque à la mémoire de Camélinat et le discours du président Duclos.

En 1970, dans la perspective du Centenaire, apparaissent quelques brefs articles d’histoire : la bataille de la Butte-aux-Cailles, la Commune à Belleville, Wroblewski… Et en une, une photo de la cosmonaute Valentina Terechkova recevant sa carte d’adhérente !

Cette première série s’achève en 1974, après 13 numéros.

  

LA DEUXIÈME SÉRIE (1975-1982)

La deuxième série, titrée La Commune, qui naît en 1975, est d’une tout autre ambition. Ce n’est plus un simple bulletin d’information, c’est une Revue d’histoire de l’association des Amis de la Commune de Paris. De rythme semestriel, la revue compte 80 à 90 pages et propose des articles d’histoire très substantiels, mais ignore en grande partie la vie de l’association. 16 numéros paraîtront entre le premier semestre 1975 et le premier semestre 1982.

LA TROISIÈME SÉRIE (1985-1988)

Le bulletin disparaît ensuite pour trois ans. Lorsqu’il reparaît, en 1985, c’est un bulletin ronéoté, sur papier ordinaire, de format A5. Que s’est-il passé ? La réponse est apportée par le président Claude Willard : « La revue s’éteint faute de moyens financiers ».

Cette troisième série, qui se limite à relater la vie interne de l’association, tiendra quatre ans, de 1985 à 1988, et verra la parution de 8 numéros.

LA QUATRIÈME SÉRIE (1989-1992)

   

Une quatrième formule voit le jour en janvier 1989. Elle comptera 12 numéros de janvier 1989 à mars 1992.

Cette 4^e série, sur 4 puis 8 pages de grand format, propose un contenu plus substantiel, sans néanmoins égaler la 2^e série. On y trouve des informations sur la vie de l’association. Ainsi est relatée l’inauguration du local de la rue des Cinq-Diamants, le 25 septembre 1989. Mais on retrouve des articles d’histoire, tel ce numéro spécial sur la Commune et la Révolution française. Parmi les signatures qui reviennent souvent, celles de Marcel Cerf ou de Jacques Zwirn.

LA CINQUIÈME SÉRIE (1992-1997)

En mai 1992, débute une 5e série. La revue, qui est désormais trimestrielle, comporte d’abord 8 pages, puis passe à 16 pages en février 1997. Le format diminue, pour aboutir en février 1997 au format actuel. À côté des informations sur la vie de l’association, les articles d’histoire occupent une place croissante. En avril 1997, apparaissent les notes de lecture.

Ainsi s’achemine-t-on vers le bulletin actuel, qui est donc la 6e série, dont le n° 1 paraît en septembre 1997.

LA « NOUVELLE SÉRIE » (DEPUIS 1997) (2)

Attardons-nous sur les premiers numéros de cette nouvelle série, pour souligner la continuité avec le bulletin actuel et l’association d’aujourd’hui.

Dans le n° 1, l’édito, signé Bernard Eslinger, annonce une nouvelle organisation de l’association, avec la création de quatre « collectifs » − « Finances et organisation administrative », « Culture », « Communication », « Édition » – où l’on reconnaîtra nos commissions.

Une part importante est consacrée à la « Vie de l’association ». Claudine Rey, secrétaire générale, relate la montée au Mur du 7 juin : « Dans un silence attentif, Sylvie Braibant, journaliste, historienne, auteur d’un ouvrage sur Élisabeth Dmitrieff, rappelait l’actualité brûlante de la Commune… ». On apprend la naissance et les premiers pas du comité de Dieppe. Des courriers de Jacques Toubon, maire du 13e arrondissement, font écho à un projet d’exposition et à l’attribution d’une subvention. Pour la première fois, les Amis sont présents à la fête de Lutte ouvrière. On y annonce aussi la sortie d’une plaquette de présentation, rédigée par Claudine Rey et mise en forme par Alain Frappier.

Ce premier numéro se clôt sur deux notes de lecture : Élisée Reclus, l’homme qui aimait la terre et Eugène Pottier. Naissance de l’Internationale, signées respectivement par Marcel Cerf et Jacques Zwirn, des signatures qui reviendront souvent dans les premiers numéros, comme celles aussi de Robert Goupil, d’Alain Dalotel, d’Yves Lenoir ou de Raoul Dubois.

Le n° 2 (février 1998) passe de 16 à 20 pages. On y annonce la création du site web de l’association. On y revendique déjà l’attribution du nom « Commune de Paris » à une rue. Yves Lenoir rend compte d’un voyage « sur les traces des communards à Versailles et Satory », tandis qu’Eugénie Dubreuil signe un article sur « Courbet au musée d’Orsay ».

Le n° 3 (juin 1998) fait état des démarches en vue de la dénomination d’une place de la Commune de Paris, sur la Butte-aux-Cailles, à deux pas du local, dont l’inauguration, le 18 mars 2000, fera la couverture du n° 8.

Nous arrêterons là cette énumération. Chacun peut consulter tous les numéros sur le site de notre association. D’ailleurs, notre ami Jean-Louis Guglielmi a, en 2021, constitué un fichier de tous les articles parus du n° 1 au n° 99. (3)

On s’achemine rapidement vers la structuration du bulletin en rubriques : « Histoire », « Notre association », « Actualité, culture, découverte », « Lectures ». Le numéro 58 (2e trimestre 2014) voit l’individualisation de la rubrique « Culture ». Et l’on passe à 32, puis 36 pages, voire exceptionnellement 40 pour le 150^e anniversaire, en 2021.

LES ARTISANS DU BULLETIN

Si, bien entendu, les articles sont signés depuis toujours, pendant longtemps il n’y eut aucune mention de l’équipe d’animation du bulletin. C’est dans le numéro 15 (2002) qu’apparaît un comité de rédaction. À partir du n° 33 (2008), le nom du coordinateur est mentionné : d’abord Yves Lenoir, associé à Daniel Spassky à partir du n° 37, et Daniel Spassky seul à partir du n° 40 ; Michèle Camus du n° 49 au n° 88, associée à Michel Puzelat à partir du n° 64 ; Chantal Espilondo et Francis Pian du n° 89 au n° 92 ; Valérie Martineau et Sabine Monnier depuis le n° 93. Tandis que la direction de la publication est assurée par Claude Willard depuis le n° 38 (2009) jusqu’en 2017, date à laquelle Claudine Rey lui succède. Pendant tout ce temps et jusqu’à maintenant, la maquette est l’œuvre d’Alain Frappier.

Ainsi, au fil des numéros, c’est toute l’histoire de l’association qui défile, son développement, ses combats. Il y aurait là, sans nul doute, matière à une recherche.

MICHEL PUZELAT