Bagneux - La Grange Ory

Inauguration à Bagneux le 26 mars 2011, d’une plaque en mémoire du Massacre de la Grange Ory, alors dernier bastion avancé du fort de Montrouge tenu par les communards, le bilan est très lourd, on parle à l’époque de plusieurs centaines de morts, quelques jours avant la semaine sanglante.

Après l’émotion palpable des différentes prises de parole entrecoupées par des chants de la commune et poème de Louise Michel, la plaque est solennellement dévoilée par Mme Amiable, députée maire de Bagneux, en présence de M. Alexanian, conseiller général des Hauts de Seine et conseiller municipal délégué à la culture, Mme Méker, conseillère municipale déléguée à la valorisation du patrimoine, Mme Rogé, conseillère municipale déléguée à la culture de paix, au travail de mémoire et aux anciens combattants et de Mme Sylvie Pépino, responsable de la commission Patrimoine aux Amis de la Commune ainsi que de nombreux adhérents et sympathisants.

Cette commémoration a pu être réalisée grâce au concours de JeanMarc Deschamps pour la ville de Bagneux, de Renée Estienne et Jean Louis Robert des Amis de la Commune.

COMMISSION PATRIMOINE 

 

Un peu de rouge à l’Abbaye de Neumünster

Le cadre grandiose de l’Abbaye de Neumünster dans les quartiers historiques de la Ville de Luxembourg a servi de décor pour la célébration du 140e anniversaire de la Commune de Paris. Nico Wennmacher, leader chevronné du syndicalisme luxembourgeois, excusa la présidente des Amis de la Commune de Luxembourg, Danielle Kies, frappée par un deuil cruel, et salua un public nombreux, notamment Guy De Muyser, ancien maréchal de la Cour, Paul Souffrin, ancien sénateur-maire de Thionville, deux députés socialistes, d’importantes délégations syndicales. L’ambassadeur de France s’était fait excuser.

Le directeur de l’Abbaye, Claude Frisoni, évoqua la mémoire de Victor Hugo, accueilli au Luxembourg trois jours après la défaite de la Commune, et montra l’actualité de la Commune au moment où les peuples arabes se soulèvent à tour de rôle. Henri Wehenkel rappela la contribution des Luxembourgeois à la Commune, dont la mémoire n’appartient pas aux seuls Français, mais fait partie du patrimoine culturel de l’humanité et de l’histoire des luttes émancipatrices. La chanteuse lorraine Malika fit résonner l’agora de l’abbaye des accents fiers et douloureux des chansons de la Commune.

Poussés par un calendrier très chargé, les amis luxembourgeois de la Commune de Paris se retrouvèrent trois jours plus tard au Centre Culturel de Bonnevoie pour écouter Claudine Rey parler de Louise Michel qui n’est plus une inconnue au Luxembourg, depuis que le Centre d’Education Culturelle a organisé un pèlerinage à Vroncourt, son lieu de naissance, et depuis que la Ville de Luxembourg lui a dédié une rue. Un sans-logis venu d’un home voisin remercia Louise Michel de ce qu’elle avait fait pour les sans-abri et les mal-logés.

 

Comité dieppois

Le 8 mars et la Commune Nous avions envie, au comité dieppois des Amis de la Commune, de faire du 8 mars un tremplin pour la réflexion autour d’une semaine d’animations sur la condition féminine. Le problème est tellement vaste ! Nous avons proposé de nous intéresser plus précisément à « la place des femmes dans le monde du travail, dans la société », de faire un état des lieux et d’avancer des propositions dans un cahier de doléances Les femmes ayant une place particulièrement intéressante pendant la Commune, nous avions des choses à faire entendre. Et à montrer…

Mais il n’existait pas d’exposition thématique sur « les femmes et la Commune ». Qu’à cela ne tienne, grâce à la légendaire force de persuasion de notre ami Guy Décamps, une exposition est née ! Nos amis parisiens ont accompli un travail formidable dans un délai très court.

Cette exposition a donc été inaugurée à Dieppe. Saluée unanimement par ceux qui l’ont découverte comme un document historique et esthétique. Les élus dieppois qui nous ont soutenus ont été satisfaits d’avoir participé à sa réalisation. Cette exposition est une belle façon d’entrer dans l’histoire de la Commune. Voir les portraits de ces femmes, lire leur nom, leur métier, cela nous les rend si proches si humaines. Les visiteurs n’oublieront pas ces visages de communardes, nos sœurs. Et cette belle exposition n’a pas fini de tourner.

Nous avons réussi notre pari sur une semaine : inauguration, animation d’une table ronde, intervention lors de la projection du fil la Journée de la jupe, conférence de Claudine Rey et, en clôture, une soirée-cabaret qui rassemblait trois artistes locaux et dix associations.

Il se dit que la ville souhaite recommencer l’an prochain. Nous y serons !

NELLY BAULT

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