Fin janvier 2020, en espérant que cela devienne une nouvelle tradition, nous avons pris l’initiative de commémorer la naissance d’Édouard Vaillant en janvier, en complément de l’habituelle commémoration de la mort d’Édouard Vaillant en décembre par la municipalité de Vierzon. Cette année, nous avons choisi un lieu non contraint, l’avenue Édouard-Vaillant, au 50 bis, où la plaque commémorative, apposée à l’occasion du centenaire de la mort de Vaillant, en 2015, nous contemple de toute sa hauteur bienveillante. Pas de prise de parole programmée, que de l’improvisation.
Notre petit groupe n’a pas manqué de susciter la curiosité des passants et riverains, comme celle de ce papa qui s’est approché avec cette question, désignant sa petite fille : « Elle voudrait savoir ce qui se passe, vous pouvez lui expliquer s’il vous plaît ? » Bien sûr, en termes qu’on espère clairs, nous nous sommes empressés de le faire. Suivent des questions sur nos pancartes : Pignon-Ernest, l’affiche de cette année ; Morèje, mosaïque à Paris sur le site de l’école des garçons. Bref, nous avons relayé une vision positive de la Commune. Le début de l’année, le thème de la naissance, se prêtent en effet à une vision tournée vers l’avenir, en accord avec l’affiche de l’association nationale, signée Ernest Pignon-Ernest, représentant une femme épanouie sur le point d’être mère. Son auteur la commente :
Dans le contexte actuel qui voit le capitalisme financier, toujours plus immoral, cynique, indécent, engranger des profits gigantesques sur la santé des peuples, j’ai pensé qu’il ne fallait pas — sans oublier les victimes — mettre à nouveau l’accent sur ces répressions sauvages, mais affirmer les avancées, les aspirations, les perspectives dessinées par la Commune. Exalter les espoirs ! (article de Claudine Rey dans La Commune n°85, lequel présente justement l’affiche en couverture.)
Par chance, la journaliste locale était disponible ce dimanche-là, et elle a relayé nos messages, l’objectif de ces manifestations étant bien de faire connaître le plus largement possible ce que nous faisons. Peu de place sur la version papier (paradoxal, car on pourrait penser que la rareté des événements produirait l’inverse), mais davantage sur le site du journal (leberry.fr). Tout cela en présence de Mélanie Chauvet, adjointe à la culture (elle nous associe le 23 mai au festival « Vierzon belle et rebelle »), et de Nicolas Sansu, maire de Vierzon, très impliqué dans notre 150e anniversaire, qui lui permet de s’associer plus étroitement au Creusot, comme c’est le cas dans le cadre du Tour de France cycliste où les deux villes sont des villes-étapes : une publicité qui rejaillit opportunément sur nous !
JEAN-MARIE FAVIÈRE