Nîmes (30) - Pose d'une plaque Gaston Crémieux

Pose d’une plaque pour Gaston Crémieux

Sur la maison natale de Gaston Crémieux 11bis rue du Chapitre à Nîmes

L’avant-veille, Louis Rossel et Théophile Ferré avaient été passés par les armes, condamnés à mort, eux aussi, par le Conseil de Guerre.
Lorsqu’en mars 1871, après Paris, le mouvement insurrectionnel de la Commune gagne la cité phocéenne, pour la deuxième fois en quelques mois, Gaston Crémieux en prend les rênes comme président de la commission départementale. À ses côtés, se trouve le jeune écrivain Clovis Hugues. La Commune de Marseille est encore plus brève que celle de Paris. Elle est mise à terre dès le 4 avril 1871, par les représentants locaux des troupes "versaillaises". Mais peut-être, aussi, le soutien parisien a-t-il manqué à Gaston Crémieux jugé insuffisamment révolutionnaire. Sans doute encore était-il trop indéfinissable, rebelle aux cases trop définies : avocat, conférencier, publiciste, écrivain, poète…

Arrêté le 7 avril 1871, il est condamné à mort le 28 juin. Sa conscience politique, il l'avait acquise comme jeune avocat des sociétés ouvrières marseillaises. Durant son incarcération, il entreprend d'écrire une pièce de théâtre "Le 9 thermidor ou la mort de Robespierre", que Clovis Hugues achèvera. Ses demandes de grâce rejetées, il a 35 ans lorsqu'il se présente devant le peloton d'exécution. Il ordonne lui-même sa mise à mort, et crie « Vive la République ! » avant de s'écrouler.