17h00-17h15 Ouverture
Chanson: Le Temps des Cerises (1871), avec des peintures d’Hippolyte Dubois.
Allocution de bienvenue de la directrice générale de la Fondation Rosa Luxemburg, Daniela Trochowski.
Allocution de bienvenue du président du Conseil scientifique de la Fondation Gabriel Péri, Serge Wolikow.
17h15-17h55 1er panel – La Commune: pourquoi et comment?
- Le contexte de longue durée : l’échec républicain de 1848-1851 et la croissance du mouvement ouvrier. Les acteurs nouveaux : l’Internationale, les chambres syndicales, la presse critique.
- Le contexte immédiat : la guerre et la défaite française, les carences du gouvernement de Défense nationale, la poussée conservatrice. L’exceptionnalité parisienne : l’importance du groupe ouvrier, la force du républicanisme et d’un patriotisme nourri des souvenirs de 1792-1794.
- Un événement explicable, mais qui n’avait rien de fatal. Les forces les plus radicales du mouvement ouvrier et républicain profitent d’un relatif vide politique pour s’emparer du pouvoir à Paris. Mais, elles ne parviennent pas à faire la jonction entre l’avant-garde ouvrière et républicaine et le reste de l’espace républicain. Il n’y a donc pas de « bloc historique » autour de la Commune. Le gouvernement de Thiers en profite pour écraser le mouvement.
- L’impact de la Prusse sur la naissance et la répression de la Commune.
Avec :
- Achim Engelberg, historien et publiciste, Berlin;
- Mathilde Larrère, maitresse de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, spécialiste des mouvements révolutionnaires du XIXe siècle.
Modération : Jean-Numa Ducange, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Rouen, spécialiste du XIXe siècle et de la social-démocratie allemande et autrichienne
17h55-18h10 Intermède
Lecture d’extraits de textes de Karl Marx et d’un discours d’August Bebel.
Lecture de la déclaration de la Commune du 19 avril 1971.
18h10-18H50 2e panel – La Commune: premier gouvernement ouvrier
La Commune accomplit une œuvre importante en à peine deux mois. Elle le fait au nom de l’objectif formulé en 1848-1849 : la « République démocratique et sociale ». En même temps, elle est confrontée très vite à une guerre civile sans pitié. Comment peut-on caractériser l’action de la Commune ? Comment les communards eux-mêmes jugeaient-ils ce qu’ils faisaient, dans la diversité de leurs sensibilités politiques ? Comment le mouvement ouvrier dans sa diversité s’est-il saisi de cette expérience ? Qu’en a-t-il tiré pour penser ses stratégies politiques ? Est-ce qu’il y a une ou plusieurs mémoires de la Commune de Paris ? Quel était le rôle des femmes dans la Commune ?
Avec :
- Florian Grams, historien, Hanovre;
- Inès Ben Slama, historienne, Université de Paris.
Modération: Daniel Cirera, secrétaire général du conseil scientifique de la Fondation Gabriel Péri.
18h50-19h05 Intermède
Lecture et interprétation du poème d’Arthur Rimbaud: Les mains de Jeanne-Marie (1872).
Peintures de Lazar Meyer.
19h05-19h45 3e panel – L’héritage de la Commune et les enjeux actuels
Nous sommes les héritiers de la Commune. Son programme de fondation «d’une république démocratique et sociale» reste en grande partie à réaliser aujourd’hui encore, y compris l’égalité entre les sexes, une nouvelle relation société-nature, la solidarité au plan national et international. Vu de France et d’Allemagne, comment faire écho aux expériences de la Commune de Paris face aux défis contemporains ?
Avec:
- Gaby Zimmer, ex-présidente du Parti du socialisme démocratique (PDS) (2000-2003), membre du Parlement Européen (2004-2019) et présidente du groupe GUE-NGL (2012-2019).
- Francis Wurtz, ancien député au Parlement européen (1979-2009), président du groupe GUE-NGL (1999-2009) et président de l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8.
Modération : Cornelia Hildebrandt, Fondation Rosa Luxemburg, co-présidente du réseau Transform ! Europe
19h45-20h00 Final
Version originale de L’Internationale.
Peintures de Courbet, Manet et Luce.