Il faut les réhabiliter !

Le 21 mai 1871, jour d’entrée des versaillais dans Paris, s’abat sur la population parisienne, une répression féroce – Paris est noyé dans le sang ! Un véritable crime de guerre contre l’humanité est commis ! Une volonté d’écraser ce peuple qui a eu le tort de lutter contre la trahison de Thiers et de vouloir une république sociale, domine ces troupes.

Le 23 mai, elles n’hésitent pas à bombarder la capitale de leur pays, allumant aux Tuileries, le premier incendie. Les versaillais fusillent en masse, dans les rues qui se couvrent de cadavres. Lassés de tuer, inquiets des épidémies, ces revanchards continuent la répression condamnant les survivants à la déportation, à l’exil, les jugeant comme des voleurs, des incendiaires, des assassins.

La loi du 11 juillet 1880, amnistie les communards! Si Hugo, pour des raisons humanitaires a lutté pour cette amnistie, Gambetta lui, l’obtient pour des raisons politiques. Il demande dans son discours au Parlement,

« de mettre une pierre tumulaire sur les crimes des communards ».

L’oubli imposé permet de gommer de l’histoire l’exemple par trop social de ce pouvoir populaire qui inquiète encore aujourd’hui.

En ce 140e anniversaire notre but est de rétablir la justice en faisant sortir de l’ombre ceux et celles qui ont tenté d’installer un pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple. Nous avons décidé de redonner, à la commune, aux communards, leur dignité, en imposant leur réhabilitation.

Faire sortir la Commune de l’ombre en lui donnant une place officielle dans la vie publique par des commémorations à la mesure de son importance, telle est une des revendications de la pétition que nous avons lancée pour obtenir justice.

L’œuvre sociale de la commune reste d’une brulante actualité. Nous sommes certains que l’espoir d’un monde meilleur, né en 1871, n’est pas mort.

Le passé peut se conjuguer au présent !

CLAUDINE REY

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