Le 18 mars 1871, dans la nuit, Thiers ordonne de prendre le contrôle des canons de Montmartre. Paris est alors en pleine ébullition. Lorsque, vers 3 heures du matin, les premiers soldats, conduits par le général Lecomte, arrivent sur la butte, les femmes donnent l’alerte et la population accourt.

Les Levrats  lieu-dit où était établie la famille d'Antoine Philibert Jacquet - Chantal Burnot

Les lignards discutent avec les femmes, dont Louise Michel. Lecomte commande à trois reprises à ses hommes de tirer sur la foule mais les fusils s’abaissent.

C’est le sergent Verdaguer du 88e qui crie « Crosse en l’air ! » ou

« Armes à terre ! », selon les sources, et qui, à la fin de la Commune, sera arrêté, condamné à mort et passé par les armes le 22 février 1872 à Satory.

Parmi les soldats qui fraternisent avec le peuple parisien se trouve Antoine, Philibert Jacquet, né le 7 novembre 1850 à Tramayes, près de Cluny, en Saône-et-Loire. Il vient lui aussi de participer à la campagne contre l’Allemagne avec son régiment, le 88e régiment d’infanterie. Ce 18 mars, il fait honneur à Tramayes en jetant son fusil à terre.

Le 15 octobre 1871, il est condamné à 5 ans de détention et à la dégradation par le conseil de guerre pour participation à l’insur- rection. À son retour, il s’installe à La Guillotière à Lyon.

Où la petite histoire rejoint la grande.

D’après le Journal de Saône-et-Loire du 18 mars 2021, article « Tramayes. 18 mars 1871 : Un soldat de Tramayes refuse de tirer sur le peuple »

ANNIE GAYAT

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