Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Le Musée d’Orsay, à partir des archives du peintre Paul Signac (1863-1935), a mis des années pour retrouver partiellement dans les collections privées des œuvres achetées par le peintre (plus de 400) au cours de sa vie d’artiste, soit plus de 50 ans. Cette exposition présente 150 tableaux environ, des années 1880 jusqu’à la mort de l’artiste en 1935 et reflète tous les courants avant-gardistes de cette période. On a pu voir ainsi des dessins ou des peintures des impressionnistes (Monet, Degas, Pissarro, Caillebotte, Cézanne) mais surtout des tableaux de ses amis du groupe des néo-impressionnistes : Georges Seurat, Henri-Edmond Cross, Maximilien Luce, Louis Valtat, Charles Angrand, Lucie Cousturier et Théo Van Rysselberghe et certains beaucoup moins connus. Puis le courant des fauves : Henri Matisse, et des Nabis.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Paris, le 11 décembre 2021
Cher ami
Nous voulions te faire part de notre fierté de te compter, depuis fort longtemps déjà, parmi nos adhérents. Aussi nous sommes heureux d’apprendre que tu entres à l’Académie des Beaux-arts. Ce n’est que justice ! Tu as fait entrer ton art, celui de la rue dans lequel nous nous retrouvons si bien, à l’Académie. Tu as rendu accessible l’art, la poésie, la littérature au plus grand nombre en les affichant dans la rue, sur les murs des grandes villes.
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Si les musées du Jura ont consacré des expositions à Auguste Lançon (1836-1887) dont la dernière au musée de Nuits-Saint-Georges en mai-octobre 2018, aucune n’a eu lieu à Paris depuis plus d’un siècle.
La présidente de La Société d’Histoire et d’Archéologie du XIIIe arrondissement, Maud Sirois-Belle, en collaboration avec Gérard Cosnard qui a créé le site paris-treizième (paris-treizieme.fr) et moi-même, avons présenté au mois de novembre dernier, 74 gravures originales ou reproduites de l’artiste (notamment grâce aux Archives municipales de Saint-Claude et au musée Carnavalet) à la mairie du XIIIe arrondissement.
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
C’est à la faveur d’un voyage à Dieppe, en septembre dernier pour le 150e anniversaire de la Commune, que j’ai pris toute la mesure de l’importance de la relation de Gustave Courbet (1819-1877) avec Paul Ansout (1820-1894) dont le beau portrait est visible en bonne place au Château-Musée de la ville.
Les deux jeunes gens ont fait connaissance dès l’automne 1839 lorsque Courbet arrive à Paris chez un cousin de sa mère, professeur à l’École de Droit. Cette amitié, marquée par des dessins et un portrait dans un carnet, survivra à l’abandon des études exigées par la famille, premier signe d’une affirmation de la volonté du futur peintre. Aux beaux jours de l’année 1841, Courbet se rend en Normandie.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Louis Alfred Huet naît le 21 juin 1834 à Mézières-en- Brenne (Indre), fils de Louis, tisserand puis facteur de ville, et d’Adèle Félicité Bernard. Sa naissance n’est pas enregistrée. Le tribunal du Blanc rectifie son acte de naissance le 1er décembre 1855.
Le 2 juillet 1856, il fait 24 heures de prison pour insoumission.
Le 3 juin 1862, il épouse, à Mézières-en- Brenne, Marie Journault, 24 ans, sans profession. En 1863, naît Andronie Alfred, en 1865, Mathilde Marie et en 1867, Léonie, qui décède à l’âge d’un jour à Mézières.
Il sert dans l’artillerie jusqu’en 1864. Une fois libéré de ses obligations militaires, il s’installe comme cordonnier à Mézières. Pendant la guerre de 1870, il est nommé lieutenant- instructeur d’artillerie à Clermont-Ferrand.
Louis Alfred pendant la Commune
Licencié le 16 mars 1871, il revient dans son foyer à Mézières. Début avril, il va à Paris pour se faire nommer maître-cordonnier dans un régiment. Il souhaite se mettre au service de la Commune. Nommé capitaine d’artillerie, il est chargé d’une batterie qu’il organise dans le IIe arrondissement. Il y reste jusqu’au 28 avril et intègre l’état-major du général Dombrowski. Le 4 mai, il commande l’artillerie de Neuilly et il entre ensuite à l’état-major du colonel Guyet. Le 12 mai, il est nommé commandant de la zone allant de la porte d’Auteuil, bastion 62, jusqu’au Point-du-Jour, bastion 67. Après avoir quitté le colonel Guyet, Alfred Huet entre à l’état-major du colonel Stawinski. Il se serait caché à partir du 21 mai, puis il revient à Mézières où il est arrêté le 18 août.
Sa conduite est jugée « passable, ses principes démagogiques en font une personne très dangereuse, il aurait même réclamé l’usage de bombes explosives et asphyxiantes ». Le 5e conseil de guerre le condamne, le 31 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée, au motif d’« avoir en 1871, à Paris, par complicité, commis un attentat ayant pour but de détruire ou changer la forme du gouverne- ment en aidant et assistant avec connaissance les auteurs de l’action dans les faits qui l’ont préparée ; avoir à la même époque et au même lieu exercé un commandement dans des bandes armées, pour faire attaque ou résistance envers la force publique agissant contre ces bandes ». Il forme un recours qui est rejeté le 7 mars 1872.
Il rejoint le dépôt des déportés du fort Quélern du 6 avril au 12 juin 1872, date à laquelle il embarque dans le 2e convoi sur le navire La Guerrière pour la Nouvelle-Calédonie. Il sera du même convoi que Julien Hippolyte Devicque, artiste peintre lithographe parisien (1821-1884), qui le dessinera dans sa cordonnerie à la presqu’île Ducos.
Sa vie en déportation
Il arrive à la presqu’île Ducos le 2 novembre 1872. Le 16 janvier 1873, il demande à faire venir, aux frais de l’État, sa famille. Sa caisse à outils part le 23 avril 1873, sa femme et ses deux enfants partent sur Le Fénelon le 27 juillet du Havre et arrivent le 23 octobre 1873 en Nouvelle-Calédonie. Il monte un petit commerce de cordonnerie et aurait fait fortune.
Sa peine est commuée, le 29 janvier 1874, en déportation simple. Il est transféré à l’île des Pins, le 6 juin, et y reste jusqu’à sa libération. Il s’initie à la photographie et rapporte des portraits de déportés. Amnistié le 4 mars 1878, il a l’obligation de résider en Nouvelle-Calédonie, obligation qui sera levée le 15 janvier 1879. Il rentre par Le Tage, le 6 avril 1880, qui transporte 80 déportés et arrive à Brest le 1er août. Ceux-ci feront parler d’eux par des manifestations en arrivant à la gare Montparnasse où ils sont accueillis par le « comité Louis Blanc » (1).
Le retour en Berry
À son retour à Mézières, Alfred reprend son métier de « maître d’hôtel » (mention dans l’acte de mariage de sa fille, le 18 septembre 1883, à Mézières), à l’hôtel-restaurant Le Bœuf couronné, établissement toujours en activité aujourd’hui. Lors du recensement de 1886, son fils Andronie est présent, représentant de com- merce. Il fait des allers-retours à Nouméa, où il se marie le 5 mai 1892 et terminera sa vie en 1936. Naîtront trois enfants qui, eux, revien- dront en métropole.
En 1888, il est répertorié sur la liste de La France maçonnique, comme maître d’hôtel à Mézières-en-Brenne.
Le dernier fils d’Andronie, Jean-Auguste-Alfred (1900-1986), sera médecin à Louveciennes (78), officier de la Légion d’honneur, rosette de la Résistance, maire d’Asnières et président du Conseil général de la Seine. Sa fille Mathilde et son mari reprennent l’hôtel-restaurant, place du marché à Mézières ; en 1906, sa fille est maîtresse d’hôtel.
Louis Alfred décède le 24 mai 1913 à Mézières, à son domicile, rue du Four, où il est mentionné comme propriétaire. Son épouse décède le 5 mai 1917 à Mézières.
LUCETTE LECOINTE
(1) Comité d’aide aux amnistiés, fondé en 1871 sous la houlette de Louis Blanc et de Victor Hugo.
Sources
- Bulletin de la Société archéologique, historique et artistique Le Vieux Papier ;
- Archives départementales de l’Indre, état-civil et recensement de Mézières-en- Brenne ;
- Archives nationales d’outre-mer https://archivesnationales.culture.gouv.fr/anom/fr/ ;
- Léo Taxil, La France maçonnique, 1888, p. 197 ;
- Le Maitron ;
- Fonds Jean-Claude Farcy.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
La Commune écrasée, la Suisse est, après l’Angleterre et la Belgique, le troisième pays à recevoir le plus d’exilés communards : 800 environ sur 6000, dont plus de la moitié s’installa à Genève, attirée par le caractère républicain du régime, la communauté de langue et la réputation de refuge pour les proscrits poltiques. Mais le journaliste communard Aristide Jean Claris décrit la déception des exilés communards à leur arrivée :
« La calomnie avait fait son chemin : notre arrivée fut accueillie par des protestations et des cris de réprobation (…)

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Le 18 mars 1871, le cortège funèbre conduit par Victor Hugo traverse Paris pour l’enterrement de son fils au Père-Lachaise. Sur tout le parcours « des bataillons de la Garde nationale, rangés en bataille, présentent les armes et saluent du drapeau » (1). Deux jours plus tard, Hugo part à Bruxelles régler des problèmes de succession et n’aura plus l’occasion de vivre les événements émotionnellement et de visu, comme ce 18 mars.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Voilà déjà un certain nombre d’années qu’Ernest Pignon-Ernest a fait de la rue son champ de bataille des résistances à l’écoute du monde.
Adhérent depuis de nombreuses années à notre association, il nous offre, avec cette affiche en adéquation avec notre époque, une image de son talent, qui sera le symbole de notre action pour honorer de façon éclatante, et cela malgré cette période sombre, le 150e anniversaire de la Commune de Paris. Qu’il en soit remercié aujourd’hui.
Nous l’avons rencontré pour échanger sur son travail.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Pourquoi les artistes, pour nombre d’entre eux, n’ont pas eu les mêmes réactions que les écrivains devant la Commune ?
Certes, il ne faut pas exagérer le fossé entre les écrivains et les artistes, mais les artistes plasticiens ont été majoritairement beaucoup plus modérés que les écrivains. Plusieurs éléments peuvent être mis en avant pour expliquer cette situation.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Le musée des Beaux-Arts de Caen a présenté cet été l’exposition Les Villes ardentes. Art, travail, révolte (1870-1914) (1), consacrée à la représentation du monde ouvrier et de ses luttes dans les œuvres des peintres néo-impressionnistes.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
CES ARTISTES COMMUNARDS QUI VONT S’ÉPANOUIR À L’ÉTRANGER ET Y RÉUSSIR MIEUX QU’EN FRANCE (4)
Au terme de cette enquête qui a permis d’étudier plusieurs artistes communards exilés après la Commune, qui se sont installés dans d’autres pays et s’y sont épanouis (Georges Montbard, Achille Oudinot, James Tissot), auxquels on pourrait ajouter Lucien Henry et Pillotell, nous évoquerons un dernier artiste complètement sorti des radard en France, avant d’essayer d’expliquer ces réussites paradoxales.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
CES ARTISTES COMMUNARDS QUI VONT S’ÉPANOUIR À L’ÉTRANGER ET Y RÉUSSIR MIEUX QU’EN FRANCE (3)
À l’occasion de la grande exposition consacrée au peintre James Tissot au musée d’Orsay, du 24 mars au 19 juillet 2020, il est intéressant de reposer la question de son implication ou non dans la Commune de Paris, question qui divise tous les spécialistes artistiques. Les avis sont très partagés mais, si l’on se réfère à Internet, majoritairement en faveur de sa participation à l’évènement.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Au contraire de celui de Yan Pei-Ming en noir et blanc dont nous avons parlé dans le précédent numéro de La Commune, L’Enterrement de Nina Childress est tout en couleurs printanières. Le premier est respectueux de son sujet, le deuxième est iconoclaste et provocant autant que la toile originale de Courbet l’a été.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MahJ) vient de consacrer une exposition à Jules Adler (1865-1952), peintre aujourd’hui méconnu, bien qu’il fût célébré en son temps. Franc-comtois, né à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) en 1865, il n’a pas pu connaître la Commune. Alors, pourquoi l’évoquer dans le bulletin des Amies et Amis de la Commune de Paris ?

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
>C’est le hasard d’un cadeau qui m’a fait découvrir ce disque de « Chansons populaires du temps de Courbet ». La chanteuse et violoniste franco-roumaine Ana-Maria Bell y interprète des chansons de Jean-Baptiste Clément, de Pierre Dupont, de Gustave Nadaud.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
CES ARTISTES COMMUNARDS QUI VONT S’ÉPANOUIR À L’ÉTRANGER ET Y RÉUSSIR MIEUX QU’EN FRANCE (2)
Il fut l’élève et l’ami de Jean-Baptiste Corot, au point même qu’il aurait collaboré avec Corot sur la toile Diane se baignant (1) et qu’il travailla très longtemps dans son atelier.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Comme Gustave Courbet venant d’Ornans, Yan PeiMing est arrivé à Paris plein d’espoir, en 1980, à 20 ans. Seulement lui, il venait de beaucoup plus loin, il venait de Shanghai. Il a appris le dessin de manière académique dans la Chine de Mao, et, en choisissant Courbet pour maître, il a donné une dimension véritablement réaliste à son art. Une densité aussi, car le réalisme de l’artiste n’est pas, comme d’ailleurs chez Courbet, un simple enregistrement du réel, c’est un combat contre le conformisme. Au XIXe comme au XXe siècle, cela veut dire refuser de produire des images qui flattent le pouvoir.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
CES ARTISTES COMMUNARDS QUI VONT S’ÉPANOUIR À L’ÉTRANGER ET Y RÉUSSIR MIEUX QU’EN FRANCE
Lors d’articles précédents, on a pu constater combien la répression versaillaise a été tenace et parfois dramatique pour des artistes qui avaient pris position pour la Commune : déportation, exil, emprisonnement, refus (de participation) aux salons, absence de commandes de l’État (notamment aux sculpteurs pour lesquels c’était primordial), ce qui en conduit certains à la misère, à la dépression, au suicide ou à la folie.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Parmi les tableaux de Vincent Van Gogh figurent ceux représentant le « Père Tanguy ». Si les ouvrages sur le peintre évoquent le rôle de Julien Tanguy, marchand de couleurs à Paris, procurant toiles et couleurs à des peintres inconnus ou ignorés à la fin des années 1870 et 1880, ils n’indiquent pas toujours qu’il fut aussi communard. En 2003 le bulletin présentait le Père Tanguy (1). Evoquons à nouveau ce personnage attachant.
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Eugène Chatelain (1829-1902) est aujourd’hui un poète ouvrier bien oublié. Pourtant, vétéran de 1848, il fut un acteur du mouvement communaliste, un combattant de la Semaine sanglante et un chansonnier politique (1), ami d’Eugène Pottier.
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Un artiste communard complètement tombé dans l’oubli
En redécouvrant des artistes communards, on prend de plus en plus conscience du fait que la répression qui a suivi ce mouvement révolutionnaire a littéralement anéanti l’avenir d’artistes connus avant 1871.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
ou comment déterminer si un artiste a été communard ?
L’exposition récente, au Petit Palais, des artistes français en exil à Londres (1870-1904) (1) a permis de mettre en lumière l’importance de ceux qui ont traversé la Manche en 1870-1871, c’est-à-dire durant la guerre franco-allemande, puis après la Commune. Et cela pose des problèmes précis de datation comme on le verra plus loin. Mais avant cela, on doit relever que de nombreuses erreurs font qu’on a eu tendance à estimer comme communards des artistes qui n’ont en rien participé à la Commune. La principale cause tient au fait d’avoir considéré que la réunion de la Fédération des artistes, qui se tient au Louvre le 17 avril 1871, et qui désigne un comité directeur de 47 membres, est la marque que ces 47 artistes sont communards.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
D’André Gill (1840-1885), ami de Vallès et membre de la Fédération des artistes en 1871, on connaît surtout les caricatures, qui font de lui une figure incontournable de la presse politique de la fin du Second Empire et des débuts de la Troisième République.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
« Enfin par la parole, la plume, le crayon, par la reproduction populaire des chefs d’œuvre, par l’image intelligente et moralisatrice qu’on peut répandre à profusion et afficher aux mairies des plus humbles communes de France, le comité concourra à notre régénération, à l’inauguration du luxe communal et aux splendeurs de l’avenir, et à la République universelle. »

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Joël Petijean, docteur en histoire, spécialiste en photographie ancienne, a consacré en 2012 un ouvrage à Gustave Courbet et la photographie (1), où il étudie l’image de Courbet, « récurrente dans l’histoire de la photographie ». C’est un court texte illustré, suivi d’un appareil critique très documenté. En 1839, année du premier procédé photographique, le daguerréotype, Courbet s’installe à Paris. Il a vingt ans. Sa carrière est contemporaine du développement de la photographie et de son utilisation dans « les usages sociaux et artistiques du XIXe » et, pour l’auteur, « le binôme Courbet/photographie est particulièrement riche et complexe ».

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Fils d’un tourneur sur cuivre, il est reçu à l’École des Beaux-Arts en 1825 à l’âge de 14 ans. Il va y fréquenter des ateliers qui vont fortement le marquer : celui du sculpteur romantique David d’Angers, qui lui apprend à se libérer de l’académisme et celui d’Horace Le Coq de Boisbaudran, franc-maçon et fouriériste qui avait des méthodes novatrices de dessin, demandant notamment à ses élèves d’observer un objet puis de le dessiner de mémoire. Cet enseignant influença aussi Rodin, Dalou, Fantin-Latour. C’est peut-être à cette époque qu’Ottin adhéra au mouvement fouriériste.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Augustin Moreau-Vauthier est le père du sculpteur Gabriel Jean-Paul Moreau-Vauthier, dit Paul Moreau-Vauthier (1871-1936), connu pour son bas-relief au square Samuel de Champlain (côté avenue Gambetta) dans le XXe arrondissement de Paris.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Le père de Francisco Salvador-Daniel est un noble espagnol, capitaine dans l’armée rebelle de Don Carlos (1). Après la défaite des carlistes et de ce prétendant au trône d’Espagne, il se réfugie en France dans la ville de Bourges où il enseigne l’espagnol et la musique. C’est dans cette ville que naît Francisco en 1831.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
La Maison de Victor Hugo a présenté l’automne dernier 300 caricatures de l’écrivain, sévères ou bienveillantes, de 1830 à 1885.
Victor Hugo est l’un des écrivains les plus caricaturés du XIXe siècle et l’un des plus admirés : la caricature n’est parfois que le versant satirique de la gloire.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Le Petit-Palais, à Paris, a présenté une exposition consacrée aux artistes français réfugiés à Londres à la suite de la guerre de 1870 et de la Commune.
Automne 1870, la guerre tourne au désastre. L’ennemi est aux portes de Paris. Claude Monet gagne Londres pour mettre sa famille à l’abri.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Jules Héreau est l’exemple le plus spectaculaire de la politique répressive à l’encontre des artistes qui avaient participé à la Commune et qui, en ce qui le concerne, a broyé sa vie. Pourtant, après des études à l’école des Beaux-Arts, il avait entamé une carrière de peintre et de graveur, au cours de laquelle il rencontra de nombreux succès, tant dans les salons, où il fut plusieurs fois médaillé, qu’auprès de la critique, qui reconnut sa sensibilité de paysagiste peignant ou gravant sur le motif.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Nous avons déjà étudié, dans les numéros 73 et 74 de la revue, deux artistes déportés communards en Nouvelle-Calédonie, mais ils furent plus nombreux, même si aujourd’hui ils sont tous quasiment inconnus. On n’a enregistré leur nom que par les témoignages écrits par d’autres communards, qui ont publié des récits de leur déportation après leur retour en France, ou par leur signature au bas de gravures, dans les journaux publiés en déportation.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Si nous pouvons aujourd’hui affirmer que « tout ça n’empêch’ pas, Nicolas, qu’la Commune n’est pas morte » et clamer haut et fort que doivent être « debout les damnés de la terre », c’est à Gustave Nadaud que nous le devons. Il faut lui en rendre d’autant plus hommage que Nadaud, homme de droite, se qualifiant lui-même de « modéré, voire très modéré », n’était pas du tout du même bord politique que Pottier. Il admirait le poète et cela était suffisant à ses yeux pour le soutenir.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
D’une famille bourgeoise — son père est adjoint au maire et juge suppléant au Tribunal de première instance —, il est très vite attiré par le dessin et obtient une bourse pour venir étudier à Paris. Mais, accusé de paresse, il est privé de cette aide et doit gagner sa vie en faisant des caricatures dans plusieurs journaux satiriques de l’opposition républicaine à Napoléon III : Paris-Caprice, Le Bouffon, Le Hanneton, Le Charivari et La Rue de Vallès.
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Une chanson de Jean Baptiste Clément, commentée par lui-même
À Mouren
Que j’aime ton ciel et tes vins,
Que j’aime tes plaines fertiles,
Tes sombres forêts de sapins.
Tes hameaux et tes grandes villes !
Que j’aime ces mâles débris
Qui nous retracent ton enfance,
Que j’aime aussi ton vieux Paris,
Ô ma France !

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
D’abord, il est nécessaire d’avoir en tête la durée longue de la révolution de 1789-1793, par rapport à la brièveté de la Commune de mars à mai 1871.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Son nom apparaît souvent dans des listes d’artistes ayant participé à la Commune de Paris. Il fait partie du fameux trio organisateur de la grande assemblée générale réunie à l’amphithéâtre de l’École de Médecine en avril 1871. Il cosigne avec Gustave Courbet, peintre, et Eugène Pottier, dessinateur industriel, l’appel aux artistes paru dans le journal officiel de la Commune le 6 avril pour préparer la réunion. Si Courbet est dans toutes les histoires de l’art, Hippolyte Moulin, sculpteur, est resté inconnu probablement en raison de ses positions esthétiques classiques. On peut cependant voir deux de ses œuvres au musée d’Orsay dont un grand marbre intitulé Un secret d’en haut exposé dans l’allée centrale réservée aux sculptures monumentales.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Charenton, 30 avril 1871
Me voici par le peuple de Paris introduit dans les affaires politiques jusqu’au cou. Président de la Fédération des artistes, membre de la Commune, délégué à la mairie, délégué à l’Instruction publique : quatre fonctions les plus importantes de Paris. Je me lève, je déjeune, et je siège et préside 12 heures par jour. Je commence à avoir la tête comme une pomme cuite.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
L’exposition Victor Hugo en exil, présentée au Musée des lettres et manuscrits de Bruxelles jusqu’au 29 mars, retrace l’itinéraire de l’écrivain proscrit, de Bruxelles à Guernesey, à travers des correspondances et des dessins exceptionnels.
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Il a été l’objet de spéculations passionnées pendant le mois de février et, depuis, plus rien. Tout est parti d’une campagne de presse qui a culminé avec un article exclusif paru dans Paris-Match avec photo en couverture, sur un portrait de femme que son acquéreur présente comme le probable visage de L’Origine du monde.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
L’appel aux dons a déjà permis de récolter la moitié des 4 millions d’euros nécessaires à l’acquisition de cette toile. Le Chêne de Flagey a été reconnu comme « œuvre d’intérêt patrimonial majeur » par la commission consultative des trésors nationaux du ministère de la Culture. Le tableau, peint en 1868 par Courbet, représente un chêne massif planté à Flagey, près d’Ornans, où le père de l’artiste possédait des terres.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Dans un article publié dans Paris Obs (supplément du Nouvel Observateur) du 8 janvier 2004, Frédéric Gaussen ironise sur les " avant-gardistes " qui préféraient " révolutionner la peinture" plutôt que " peindre la révolution ". Il conclut un peu vite que " la Commune n’a pas produit de grandes œuvres ". Un jugement à l’emporte-pièce, vigoureusement démenti par l’exposition présentée récemment à l’Hôtel de Ville de Paris.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Notre collaborateur et ami Georges Aillaud a fait récemment une bien curieuse découverte : un croquis de Verlaine, par lui-même, en uniforme de garde national du 160ème bataillon.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Une photographie inédite d’Arthur Rimbaud, âgé d’une trentaine d’années, prise à l’hôtel de l’Univers à Aden (Yemen) dans les années 1880, a été vendue le 15 avril 2010 au Salon du livre ancien à Paris. Elle avait été dénichée par deux libraires dans une brocante.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
L'auteur du Temps des Cerises, acteur de premier plan de la Commune de Paris, est venu deux fois à Châtellerault. En 1884, militant infatigable du mouvement socialiste, il fait le tour des usines. En novembre, on le voit à Angoulême, Poitiers, et à Châtellerault où il échange longuement des idées avec les ouvriers locaux.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Le Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis propose (1) , du 9 octobre 2008 au 12 janvier 2009, une exposition d’œuvres choisies d’Honoré Daumier sur le thème du divertissement dans lesquelles le dessinateur caricature la mise en scène de la culture sous Napoléon III ou tout simplement le rapport du spectateur au spectacle.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
« C’est le soir. Sous la tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite ; de son immense pipe s’échappe un filet bleu. (…) Tiens ! Un gros point noir semble arrêter l’index frétillant. C’est Paris. »

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Un Enterrement à Ornans (1849-1850) marque la naissance de la peinture moderne en raison du thème humaniste et social, et l’abandon de toute évocation mythologique ou historique. La technique est révolutionnaire car Courbet introduit la profondeur par l’ombre, puis met de la lumière pour les faire apparaître.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
En 1871, quand éclate la Commune, le futur compositeur a neuf ans. Peu d’instruction traditionnelle : il va à peine à l’école. Ses parents, Clémentine et Manuel-Achille, ont fait faillite après avoir tenu un modeste commerce de céramiques et poteries. Devenu chômeur, le père prend un emploi d’ouvrier dans l’imprimerie Dupont qui débauche à son tour.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
On peut être un grand historien et ne pas bien comprendre ce qui se passe en son siècle. Ainsi de Michelet et de la Commune. « On ne dispose pas, note Jean-Claude Caron (1), de lettres de Michelet produites sur le moment même (…) ». Michelet s’exprime dans l’après-coup : sans réelle surprise, il fustige les barbares payés par Bismark, évoque « le monstre social que nous portons en nous ».

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Dans une lettre adressée à Agenor Bardous, datée du 19 juin 1871, Flaubert raconte sa journée au procès des Communards :
« Le spectacle d'hier m'a écœuré! Quels êtres ! Quels piètres monstres ! Mais quelle bonacité que celle des tourlourous qui les jugent ».

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Peintre et caricaturiste, Louis Alexandre Gosset de Guiness dit André Gill est âgé d'une trentaine d'années au moment où le Second Empire s'écroule et où la République qui lui succède va enfanter une révolte populaire. Et, il va traverser ces évènements non seulement à la façon de l'artiste décrivant son temps mais également en citoyen portant un regard «engagé», ce qui permet de mieux saisir les motifs et l'enchaînement des événements.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Le dernier numéro de la revue Histoires Littéraires (11, juillet-août-septembre 2002), contient une étude pleine d’intérêt sur la vie et l’œuvre d’Hector France, due à la plume de M. René Fayt, bibliothécaire à l’université libre de Bruxelles, étude qui ne saurait laisser indifférents les Amis de la Commune.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Grâce à notre ami Patrick Fonteneau de Saint-Pierre-des-Corps, nous avons pu mettre à la bibliothèque de l'Association L'almanach de la question sociale et de la libre pensée de 1891. Parmi de nombreux textes passionnants, retenons cet article de Léon Cladel sur les causes de la « folie » d'André Gill. L'auteur d'INRI, dont nous avons signalé la première publication intégrale aux « Éditions de Lerot », rends hommage à André Gill, le caricaturiste de talent participant à la Commune. C'était il y a cent-onze-ans.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Aujourd'hui encore, aucun témoignage et aucun écrit ne peuvent affirmer ou réfuter la présence de Rimbaud à Paris durant la Commune. Une certitude, c'est la présence de Rimbaud à Paris, à la veille de la Commune, entre le 25 février et le l0 mars 1871 ; le poète en parle longuement dans un courrier date du 17 avril adressé à Paul Demeny. La Commune est proclamée le 18 mars, le 21 mai, les Versaillais occupent Paris et font la chasse aux Communards.

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Juin 1871 : Paris retentit encore des salves des fusillades de mai. Echappé au massacre, recherché, Eugène Pottier, élu du deuxième arrondissement, écrit, dans une mansarde, L’Internationale. C’est encore un poème; il deviendra le chant de lutte du prolétariat grâce à la musique d’un ouvrier : Pierre Degeyter (1).
Si ces faits sont connus, les rebondissements du long conflit qui opposa Pierre Degeyter à son frère Adolphe revendiquant tous deux la paternité de la partition de L’Internationale, le sont moins (2).

- Détails
- Catégorie : Les artistes et la Commune
Avec la chute de l’Empire, la plupart des républicains adoptent la Marseillaise et le Chant du départ, bien que les bonapartistes n’aient pas hésité à les utiliser juste avant et pendant la guerre pour galvaniser les énergies.
Dernières publications sur le site
-
Émile giffault - De Toulon à Nouméa
Né le 9 février 1850, Émile Giffault, dessinateur, géographe et cartographe, participa aux événements de la Commune et laissa un témoignage particulier...
-
Regard des communards sur le Socialisme Utopique : Le « révélateur » Pierre Leroux 1797-1871
L’année 2021 a été aussi le 150eanniversaire de la mort du penseur Pierre Leroux. Un colloque lui a été consacré le 11 décembre dernier à Boussac, en...
-
Garibaldi et les volontaires italiens : l’humanité comme patrie
Le 19 juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. Rapidement le conflit tourne à la catastrophe pour la France. L’armée de Bazaine...
-
Marguerite Guinder dite Lachaise
"Il coule du sang de lionne dans ses veines" Marguerite Guinder est née le 24 décembre 1832 à Salins-les-Bains (Jura). On ne sait pas à quelle...
-
Marie Spinoy
Marie, Alexandrine Spinoy est née le 4 juin 1850 à Rouen. Elle est la fille de Jean-Louis Pierre et de Scolastique Adam et la demi-soeur d'Adolphe...
-
Angèle Larsonneur et Martin Masson
Un couple breton dans la Commune Nous connaissons mieux Angèle grâce au travail de Patrick Decreus et celui de Nadine Le Dily du cercle celtique de...
-
Charles Longuet (1839-1903) - Un dirigeant communard sorti de l’oubli
Surtout connu comme gendre de Karl Marx, Charles Longuet a été remis en lumière par Michèle Audin dans son roman, Comme une rivière bleue...
-
L'exposition Paul Signac collectionneur
Le Musée d’Orsay, à partir des archives du peintre Paul Signac (1863-1935), a mis des années pour retrouver partiellement dans les collections...
-
Notes de lecture 2e trimestre 2022
Eléonore Reverzy, Témoigner pour Paris. Récits du Siège et de la Commune (1870-1871), Éd. Kimé, 2020. Jacques Kurkdjian, Portraits de communards....